1. Se lancer en avant. S'élancer dehors; l'oiseau s'élance de son nid. Un moment il [le feu] jaillit sur place, et puis poussé par le vent, il s'élança de partout devant lui (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 34).C'était l'habituel spectacle (...) de baigneurs s'élançant dans la France des vagues (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 100):2. ... vingt chauves-souris sortirent des coins et s'élancèrent en allées et venues bruissantes comme autant de salves d'éventails...
Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 165.
♦ Loc. S'élancer à la conquête, à l'assaut (de qqc.). Saladin, exploitant aussitôt sa victoire, s'élança à la conquête des principales places (Grousset, Croisades,1939, p. 245).
− [Sans compl.] Et les chiens comprenaient, s'élançaient, disparaissaient en quatre bonds (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 64).Ou bien une goutte tremblait, hésitait, puis s'élançait, d'un seul jet, comme une couleuvre d'eau (Guèvremont, Survenant,1945, p. 151).
− Au fig., domaine abstr.Tout aussitôt sa prière [de madame Prune] éclate, s'élance, en fausset nasillard (Loti, MmeChrys.,1887, p. 250).Elle marque le point d'où les passions absurdes s'élancent, et où le raisonnement s'arrête (Camus, Sisyphe,1942, p. 132).Il était le terrain d'entente, la base solide d'où ils pouvaient d'un commun effort s'élancer vers des recherches et des découvertes nouvelles (Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 59).