CODEX, subst. masc.
A.− HIST. Manuscrit consistant en un assemblage de feuilles de parchemin, de forme semblable à nos livres actuels, par opposition au rouleau de papyrus (volumen). Il semble que l'apparition du codex de parchemin soit contemporaine à peu près de l'ère chrétienne (La Civilisation écrite,1939, p. 1403);(cf. également L'Histoire et ses méthodes, 1961, p. 539).
B.− PHARM. Recueil officiel de formules de drogues et médicaments autorisés en France. Codex pharmaceutique. Synon. (depuis 1963) pharmacopée française.Formule du codex (Huysmans, À rebours,1884, p. 30 et A. France, La Chemise, 1909, p. 176):... aussi se trouve-t-il, parmi les onguens de la pharmacopée prussienne, des préparations que note codex range parmi les cérats et d'autres parmi les pommades.
J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, Manuel des pharmaciens et des droguistes,t. 2, 1821, p. 488.
Rem. Codex est écrit parfois en italique ou dans sa forme latine codex medicamentorum (Geoffroy, Manuel de méd. pratique, 1800, p. 418).
Prononc. et Orth. : [kɔdεks]. Ds Ac. 1835 (qui renvoie à code). 1932. L'ensemble des dict. écrit codex. La majorité d'entre eux enregistre séparément caudex, terme de bot. et d'antiq. romaine (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, DG, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Quillet 1965). Étymol. et Hist. 1. 1512 codice « livre, traité » (Contre blason de faulses amours, Prologue ds Brunot t. 1, p. 529) − début xviies. (Tabarin, Grattelard, Œuvres complètes, éd. Bibl. Elz. ds IGLF); 1838 antiq. (Ac. Compl. 1842 : Codex. Nom des tablettes de bois sur lesquelles les Romains écrivaient); 2. 1651 pharm. (Hellot d'apr. La presse Médicale, 58, 933 ds Quem.); 1803 « formulaire officiel des préparations médicales » (Loi du 21 Germinal an XI ds Guérin). Empr. au lat. class. codex « tablette pour écrire » d'où « registre, écrit, livre ». Fréq. abs. littér. : 11.