1. Coup violent frappé du plat de la main et produisant un son bref et retentissant : 1. Vautrin retourné, Mademoiselle Michonneau appliqua sur l'épaule du malade une forte claque et les deux fatales lettres reparurent en blanc au milieu de la place rouge.
Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 217.
SYNT. a) Une claque dans le dos, sur les cuisses, les épaules, les fesses, la joue. b) Une claque sonore, retentissante; une grande, large claque. c) Recevoir, administrer, allonger, flanquer, ficher, foutre une claque. d) Une paire de claques.
− P. méton. Tête à claque. Personne dont la sottise ou la fatuité sont telles qu'elles donneraient envie de la gifler. La plus insolente tête à claque (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 60).
2. P. compar. Mouvement, action dont le déroulement ou le résultat sont comparables à celui d'une claque. Des choses vertes, qui passent (...) si vite qu'on en reçoit une claque dans les yeux (Colette, Sept dialogues de bêtes,1905, p. 39).Et parfois avec une grande claque la perche saute (Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 16).−
Fam. [P. réf. à claquer1II C 1] En avoir la/sa claque. Être las, exténué. Le facteur il avait sa claque (Céline, Mort à crédit,1936, p. 589):2. Elle [Gervaise] pouvait se coucher là et crever, car le travail ne voulait plus d'elle, et elle avait assez peiné dans son existence pour dire : « À qui le tour? Moi, j'en ai ma claque! »
Zola, L'Assommoir,1877, p. 767.
− Au fig., fam. Dommage, préjudice. Quelle claque la nature fiche à la peinture! (Zola, L'Œuvre,1886, p. 324).Eh! bien, mes enfants, je crois qu'on lui a fichu une claque un peu sérieuse, à mon gigot! (Bruant1901, p. 305).