2. [En parlant de pers.] − [Avec un compl. introduit par de désignant un affect] Manifestation vocale brève, généralement répétée, plus ou moins étouffée ou confuse. Gloussement de moquerie, de plaisir. Il huma, en simulant des gloussements d'allégresse, l'inodore bouquet du pauvre vin qu'il se versa (Huysmans, En route,1895, t. 2, p. 71).Fontanet, qui observait la scène avec curiosité, en poussa un gloussement de joie (A. France, Vie fleur,1922, p. 292).Soudain, après des rires, des gloussements d'aise, qu'il faisait entendre discrètement (Blanche, Modèles,1928, p. 146).
− [Employé pour introduire un discours au style dir.] Le facteur eut un gloussement narquois : − Où il y a de la caque, le hareng s'y jette (Estaunié, Vie secrète,1908, p. 322).Elle écrasa du doigt une larme au coin de sa paupière et fit entendre une sorte de gloussement : − Je vous adore, dit-elle (Green, Moïra,1950, p. 132).
− En partic. Rire, éclat de rire étouffé. Un gloussement de rire très bref. Puis, un chuchotement, si bas qu'on ne pouvait rien distinguer (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1394).Mathieu entendit un gloussement bizarre et se retourna : Ivich avait le fou rire (Sartre, Âge de raison,1945, p. 79).