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Locutions ♦ Jeter quelque lumière. Expliquer. Toute la mécanique céleste n'a-t-elle pas, en définitive, pour but de jeter quelque lumière sur ce phénomène d'une pierre qui tombe, en le rattachant à tous les phénomènes analogues de l'univers? (P. Leroux, Humanité,t. 1, 1840, p. 5).
♦ Faire la (pleine) lumière. Informer de façon exhaustive, trouver la solution de ce qui est confus ou énigmatique. C'est sur tout cet ensemble, qu'il faut faire la pleine lumière pour prévenir la récidive possible (Clemenceau, Vers réparation,1899, p. 245).Mon cher (dirait M. Teste), quant à Saül, puisque la question de confiance est posée, je vais « faire la lumière » tout de suite (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1898, p. 320).
♦ Demander lumière et conseil. Faire appel au jugement d'autrui. Le pauvre petit cœur a dit qu'elle voulait aller dans un couvent du voisinage pour demander lumière et conseil, et nous sommes partis pour demander lumière et conseil, tous les deux sur le même cheval (Claudel, Soulier,1944, 1rejournée, 8, p. 972).
♦ Donner quelques lumières sur. Apporter des éclaircissements ou des explications sur. Quelque camarade ou quelque collègue, journaliste ou poète, qui me demande, qui me somme parfois de lui donner quelques lumières sur ma façon de travailler (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 10).
♦ Mettre en lumière, porter en pleine lumière. Expliciter, étaler au grand jour. Ce sera la tâche du troisième tome de cette Philosophie de la Volonté de porter en pleine lumière les difficultés de ce paradoxe (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 35).Ce moment de vérité met en lumière l'état de faiblesse aux buts qu'elle poursuit et aux calculs intéressés des autres (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 179).
♦ À la lumière de. Grâce à, à l'aide de, par le fait de. On sera moins surpris, à la lumière de ces données modernes, de voir des théologiens, qui tiraient de la vie de communauté une longue expérience de l'homme, introduire une considération morale là où de prime abord nous ne l'attendions pas (Mounier, Traité caract.,1946, p. 729).Le rapport de l'involontaire corporel à la volonté doit être éclairé à la lumière des rapports compris entre motif et projet (Ricœur, Philos. volonté,1949p. 82).