a) LITURG. CATH. ⊠Vendredi(-)saint (avec majuscule ds Ac.). Vendredi de la semaine sainte prĂ©cĂ©dant PĂąques oĂč est commĂ©morĂ©e la mort de JĂ©sus-Christ sur la Croix. Synon. parascĂšve.Chemin de croix, messe des prĂ©sanctifiĂ©s, impropĂšres du vendredi saint; jeĂ»ne et abstinence du vendredi saint; un temps de vendredi saint. Le jour du vendredi-saint. C'Ă©tait le jour oĂč JĂ©sus, dĂ©pouillĂ© de tout pour l'amour de nous, fut attachĂ© nu sur la croix, et oĂč les autels nus et dĂ©pouillĂ©s comme lui, rappellent aux fidĂšles la mĂ©moire du sacrifice suprĂȘme (Montalembert, Ste Ălisabeth, 1836, p. 201).PrĂȘte l'oreille, Ăąme chrĂ©tienne, par cette aprĂšs-midi dĂ©solĂ©e du vendredi saint, cependant que le dernier cierge jaune des tĂ©nĂšbres s'est Ă©teint et c'est dans les bas-cĂŽtĂ©s le piĂ©tinement confus de la foule qui vient adorer le crucifix par terre! (Claudel, PoĂšte regarde Croix, 1938, p. 210).L'Enchantement* du Vendredi Saint.
⊠Le grand vendredi (vieilli). MĂȘme sens . « C'est le Stabat des dĂ©sespĂ©rĂ©s! » Ils se sont tenus debout, au pied de la Croix, depuis la sanglante Messe du Grand Vendredi (Bloy, Journal, 1892, p. 66).
⊠Office du vendredi saint. Depuis 1955, office comportant des lectures, en particulier la Passion selon saint Jean, les grandes priĂšres de l'Ăglise pour le monde, l'adoration de la croix et la communion avec les hosties consacrĂ©es le jeudi saint. La communion permet de faire le lien entre l'office du jeudi saint et celui du vendredi saint. S'il n'y a pas de messe le vendredi, c'est pour souligner cette unitĂ© (ThĂ©o, Paris, Fayard, 1989, p. 925).
â [P. rĂ©f. Ă cette commĂ©moration] Jour de pĂ©nitence marquĂ© par le jeĂ»ne, par l'abstinence de viande, ou par toute autre forme de pĂ©nitence et de partage. Depuis quand dĂ©jeune-t-on deux jours de suite? dit-il. C'Ă©tait hier jeudi. Et il complĂ©ta sa rĂ©ponse en dĂ©signant de son appui-main ce commandement de l'Ăglise: « Vendredi chair ne mangeras (...) » (Murger, ScĂšnes vie boh., 1851, p. 46).Il ne faut jamais oublier l'esprit de pĂ©nitence... Les Psaumes de la PĂ©nitence... Le vendredi, le chemin de la Croix (Dupanloup, Journal, 1851-76, p. 116).Faire maigre, manger maigre le vendredi. V. maigre1B 2 b.
â Premier vendredi (du mois). DĂ©votion pratiquĂ©e par certaines catholiques sur l'affirmation, faite par sainte Marguerite-Marie Alacoque, que le Christ ne laisserait jamais mourir dans le pĂ©chĂ© mortel ceux qui communieraient neuf premiers vendredis du mois de suite. « Je ferai une neuvaine, disait-elle, si je le rencontre aujourd'hui mĂȘme. » (...) Elle ajouta: « Je ferai les neuf premiers vendredis du mois aussi. Mais rien que si je le rencontre aujourd'hui (...) » (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 172).