1. Auto- + subst. d'action.V. les art.
auto-accusation*, -
auto-analyse*, -
auto(-)critique*,(auto critique, auto-critique) -
auto(-)défense*,(auto défense, auto-défense) -
auto(-)destruction*,(auto destruction, auto-destruction) -
auto-mutilation*, -
auto(-)punition*,(auto punition, auto-punition) -
auto(-)suggestion*(auto suggestion, auto-suggestion) -
auto-affirmation. Une affirmation passionnelle de soi-même, une frénésie d'auto-affirmation (Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 113)
autoagressivité. Le sujet tenté par la faute agressive retourne l'agression contre lui-même. Mais cette autoagressivité (...) obsédante (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 705)
auto-apologie. Cette auto-apologie est le c.q.f.d. de toute préface (J. Richepin, Quatre petits romans,1882, p. III)
auto-contemplation. [Les écrivains du xixes.] se regardant travailler comme s'ils étaient à la fois l'ouvrier et le juge ont tiré de cette auto-contemplation... (Proust, La Prisonnière,1922, p. 160);un type d'émotif à crises convulsives opposé à celui dont l'émotion se résout en auto-contemplation (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 195)
auto-contrôle. Les ressources de l'instinct, par-delà l'auto-contrôle du sujet (Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 47)
auto-déification. La folie est l'auto-déification d'un individuel dans lequel ne se reconnaît aucun collectif (Queneau, Les Enfants du limon,1938, p. 294)
auto-dénigrement. Sans inutile méchanceté contre moi-même et sachant à quelles défaillances physiologiques sont dus ces accès d'auto-dénigrement (Gide, Journal,1942, p. 152; cf. aussi L'Enseign. en France, L'Enseign. de la mus. et l'éduc. musicale, 1, 1950, p. 4)
auto-divinisation. Les autres réglementations sociales, dont la religion qui n'est qu'une auto-divinisation de la société (Traité de sociol.,1967, p. 36)
auto-domestication. Il y a là une véritable « auto-domestication » de l'homme par l'homme (Hist. de la sc.,1957, p. 1431)
autoéducation. Mon autoéducation (Gide, Journal,1931, p. 1083)
auto(-)érotisme.(auto érotisme, auto-érotisme) La gourmandise donnant à la sexualité un tour égocentrique qui peut entraîner la sexualité dans un cercle d'autoérotisme : le goût des friandises peut alors révéler des cachotteries ou des refoulements sexuels (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 139);graph. auto-érotisme (Mounier, Traité du caractère, 1946, p. 141)
auto-éviration. Certains ascètes du début du christianisme, comme Origène, cherchèrent dans l'auto-éviration un refuge contre les tentations de la chair (M. Bariéty, Ch. Coury, Hist. de la méd.,1963, p. 757)
autohypnotisation. Car ses exercices spirites constituent en réalité pour elle une autohypnotisation qui dégénère inévitablement en hétérohypnotisation (R. Amadou, La Parapsychologie,1954, p. 196)
auto-idolâtrie. « Harmonie poétique du caractère. Eurythmie du caractère et des facultés » (Baudelaire, Fusées, 1867, p. 633)
auto-ironie. En pratiquant l'auto-ironie (P. Bourget, Monique, Reconnaissances, 1902, p. 188)
auto-observation. 1. « Observation sur soi-même des symptômes d'une maladie »; l'auto-observation de G. Ferry (Langlois, Binet ds[F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd.,fasc. 7, 1920-24, p. 163]).2. Plus gén. Faire en sorte de suppléer par une auto-observation qui présente une valeur exceptionnelle dans leur cas à ce que laisse d'insuffisant la pénétration des états d'âme dits « artistiques » par des hommes qui ne sont pas artistes mais pour la plupart médecins (Breton, Les Manifestes du Surréalisme,1930, p. 145)
auto-panégyrique. Un auto-panégyrique d'individu incompris qui cherche à se faire plaindre (Loti, Aziyadé,1879, p. 27)
auto-projet. Auto-projet silencieux et angoissé de l'homme sur sa culpabilité propre (J. Vuillemin, Essai sur la signif. de la mort,1949, p. 237)
auto-réflexion. Le héros schélerien correspond à l'attitude et à l'auto-réflexion actives de Jaspers (J. Vuillemin, L'Être et le travail,1949, p. 132)
auto-service. Synon. de self-service;on pratique ici l'auto-service : les arrivantes (...) prennent un plateau à un premier guichet, puis passent successivement devant plusieurs autres où elles demandent les plats (Le Palais de la femmeds La Femme au travail,revue, noël 1936)
autovalorisation. À la rêverie appartiennent des valeurs qui marquent l'homme en sa profondeur. La rêverie a même un privilège d'autovalorisation. Elle jouit directement de son être (Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 26)
−
Auto- + 2eélément non autonome (par substantivation de auto- à un autre élément préf.).V. les art.
autoscopie*, -
autolâtrie* -
autothanasie. « Suicide »; la plupart [des proscrits] se suicidaient (...) à moins que le drôle, mis au ban, ne sollicitât d'un ami le service de passer chez Pluto. De là à prétendre que ces autothanasies étaient autant d'assassinats, il n'y avait qu'un pas (L. Daudet, Sylla et son destin,1922, p. 209; cf. aussi p. 53)Rem. 1. La base peut ne pas désigner un procès, mais une procédure (p. ex. scientifique); auto- signifie alors « de l'individu ». V. l'art. autobiographie et :
autobiologie. Cette habitude que Proust a fortifiée chez tant d'entre nous de se considérer comme le lieu de certaines expériences (...) favorise la possibilité d'un égotisme, non plus égoïste mais semi-scientifique et comme expérimental; or, l'égotisme est la nécessité même de l'autobiologie, (...) (Du Bos, Journal,1925, p. 240)
autoécologie. Enfin, Schroter et Kirchner (1896-1902) divisent l'écologie en deux grandes parties, l'autoécologie qui étudie les relations écologiques des individus, c'est-à-dire les rapports de l'individu avec le milieu, et la synécologie qui envisage les relations écologiques des communautés d'individus. Ces termes sont encore d'actualité (Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 420)Rem. 2. La valeur active du subst. peut n'être qu'implicite :
auto-litanies. Et ces jeunes gens s'entraînent en auto-litanies et formules vaines (Laforgue, Les Complaintes,1885, p. 181)
auto-monument. S'érigeant pour soi-même / Et soi-disant généreusement en l'honneur des travailleurs du bâtiment / Un auto-monument (Prévert, Paroles,Il ne faut pas, 1946, p. 255)
2. Auto- + adj. d'action.V. les art.
auto-accusateur*, -
auto-analyste*, -
autobiographe*, -
auto(-)critique*,(auto critique, auto-critique) -
auto(-)destructeur*,(auto destructeur, auto-destructeur) -
autolâtre* -
autodiagnostique. La valeur autodiagnostique des songes (Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 14)
auto(-)érotique.(auto érotique, auto-érotique) Des pratiques auto-érotiques (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 169);graph. autoérotique (Mounier, Traité du caractère, 1946, p. 149, 151, 337)
auto-punitif. Cet inconscient refoulé et refoulant, sexuel et auto-punitif (Ricœur, Philos. de la volonté,1949, p. 378)
autothérapeute. Autodidacte médical, l'hypocondriaque (...) se fait autothérapeute à coups de dictionnaires (Mounier, Traité du caractère,1946p. 554)Rem. La valeur active de l'adj. peut parfois n'être qu'implicite : autopsychique. Désorientation autopsychique (H. Codet, Psychiatrie, 1926, p. 27)