1. [Dans un temple gr. ou romain] Sanctuaire interdit aux profanes où était érigée la statue d'une divinité : 2. La cella est fermée, nul n'y entre que le prêtre, l'initié, l'intermédiaire entre le Dieu et le peuple.
Viollet-Le-Duc, Entretiens sur l'archit.,1872, p. 202.
− P. anal. [Dans une relig. primitive] Enceinte sacrée. Même à Angkor, des statues bouddhiques, au sourire de pardon, se sont assises devant les quatre portes de la cella murée (Loti, Un Pèlerin d'Angkor,1912, p. 231).
− Au fig. Avoir accès à la cella. Être initié. Je ne suis pas de ceux qui restent en dehors, sur les marches, j'entre dans la cella (Barrès, Mes cahiers,t. 6, 1907-08, p. 218).
2. P. anal., vx. [Dans la relig. chrét.] Lieu de retraite d'un anachorète, grotte, cabane. Synon. cellule :3. Violaine est descendue de l'estrade emportant l'enfant. Elle s'enfonce au fond de la cella ménagée dans la paroi de l'édifice en ruine qui lui sert d'abri.
Claudel, L'Annonce faite à Marie,1948, III, 2, p. 197.
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P. ext. Petit monastère (cf. Lar. encyclop.). Être en celle. Faire partie d'une communauté religieuse; faire retraite pour se préparer à recevoir un sacrement. Rem. Attesté ds les dict. jusqu'à la fin du xixes. (Nouv. Lar. ill.).