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* Dans l'article "A-1,, préf."
A-1, préf.
Exprime une idée de passage d'un état à un autre, ou d'attrib., ou de direction vers un lieu, ou de manière ou encore d'inchoativité.
I.− Dans les parasynthétiques * à base adjectivale et dans les dérivés de verbes : idée de passage plus ou moins complet d'un état à un autre, « rendre, rendre plus ... »
A.− Dans les parasynthétiques à base adjectivale. Le tanneur assouplit le cuir « le tanneur rend le cuir souple » (sens absolu); « le tanneur rend le cuir plus souple » (sens relatif, par rapport à l'état de l'objet au début de l'action).
Rem. Concurrents. − Dans cette fonction, a- est concurrencé Par le préf. en-*, qui va souvent de pair avec une idée d'intériorité : embourgeoiser « pénétrer de l'esprit bourgeois » empuantir « pénétrer de puanteur » engraisser « gaver, gorger » enjuiver « pénétrer de l'esprit juif » ... Noter aussi : embêter « ennuyer, contrarier fortement » Cependant des mots comme enlaidir ou embellir se rapprochent des formations en a-. L'expression la plus nette de la concurrence en lang. entre a- et en- est fournie par le couple d'anton. : appauvrir : « rendre pauvre » « rendre plus pauvre » enrichir : « couvrir de richesses » « couvrir de plus de richesses » En- implique parfois des connotations d'ordre moral, incompatibles avec le préf. a- : anoblir, sens propre / ennoblir, sens moral durcir, sens propre / endurcir, sens moral Par les formations adj. de couleur + er / ir qui constituent une classe de verbes symétriques* (tantôt trans., tantôt intrans.) : les papiers jaunissent jaunir des papiers Par les parasynthétiques en é-* : échauffer éclairer égayer épurer Par les suff. -ifier* et -iser* qui n'expriment pas l'idée d'un passage plus ou moins complet; le passage d'un état à l'autre est total et net : mollifier « rendre mou » amollir « rendre (plus) mou » tranquilliser « rendre tranquille » -ifier marque en partic. le passage d'un état physique à un autre : gazéifier humidifier liquéfier solidifier Il s'accole de préférence à des rad. sav. : dulcifier à côté de adoucir rubéfier à côté de rougir (cf. cependant amplifier et simplifier). Usités fréquemment dans le lang. sc., -ifier et -iser traduisent surtout la not. de transformation, étr. au préf. a- : pétrifier « transformer en pierre »
B.− Dans les dérivés de verbes
Baisser/abaisser : ,,Baisser est absolu et abaisser relatif (...); abaisser, c'est baisser vers.`` (Laf. 1861, p. 133). Le verbe baisser exprime uniquement l'action; contrairement à abaisser, il se désintéresse du caractère progressif.
Raser/araser :
raser un mur « abattre un mur à ras de terre »
araser un mur « mettre un mur de niveau »
Rem. Dans assujettir (base nom.), a- rend explicite la différence de niveau entre le suj. et l'obj., la subordination progressive de l'un à l'autre.
II.− Dans les parasynthétiques à base substantivale : idée d'attribution, de direction vers un lieu, de manière
A.− Idée d'attribution. − Le substantif de base a valeur de complément d'objet :
accoutumer « donner la coutume à ... »
accréditer « donner l'autorité nécessaire à ... »
affamer « donner faim à ..., faire souffrir de faim en privant de vivres »
affiler « primitivement, donner le fil à un tranchant »
affourager « pourvoir en fourrage »
amariner « pourvoir un navire en marins »
annoter « pourvoir un texte de notes » « mettre des notes en marge de ... »
apeurer « donner peur à ... »
approvisionner « donner des provisions à ... »
assoiffer « donner soif à, faire souffrir de soif en privant de boisson » ...
amariner , le rad. est de l'animé (marin). De même.
achalander signifiait « pourvoir en chalands (clients) »; ce mot a pris le sens de « pourvoir en marchandises » (un magasin bien achalandé).
B.− Idée de lieu
1. Le subst. de base a (ou avait) valeur de compl. d'obj. :
accouder (s') « mettre les coudes à ... »
accroupir (s') -
acculer -
adosser « mettre le dos à ... »
agenouiller (s') -
2. Le subst. de base a valeur de compl. de lieu (au sens propre ou au sens fig.)
a) Verbes préfixés trans. :
aboutir « arriver au but, atteindre le but »
acheminer « faire avancer sur un chemin, mettre en chemin »
aliter « mettre au lit »
attraper « prendre (comme) dans un piège »
b) Verbes préfixés intrans. :
alunir « aborder sur la lune »
amerrir « se poser à la surface de la mer »
apponter « se poser sur la plate-forme d'un porte-avions »
atterrir « reprendre terre »
Rem. Dans le verbe (s') attarder « se mettre en retard » (de base adj.) s'exprime une idée de temps.
C.− Idée de manière (« disposer, réunir en » + substantif de base)
affourcher « primitivement, disposer en fourche »
aligner « mettre en ligne »
amasser « réunir en quantités considérables »
ameuter « assembler en meute pour la chasse » d'où le sens cour. :« rassembler dans une intention de soulèvement ou de manifestation hostile »
III.− Dans les dérivés de verbes : idée d'inchoativité de l'action
A.−
arranger. ,,... ranger signifie « mettre à sa place »; et arranger « créer, assigner aux choses des places convenables »`` (Laf. 1861, p. 131), c.-à-d. « ranger pour la première fois, établir la combinaison qui donne à un ensemble de choses leur place ». De même, a- suggère l'inchoativité dans :
aposter « poster qqn dans un endroit déterminé »
assigner « indiquer la place d'une chose »
B.−
apercevoir. − On perçoit avec les sens, avec l'esprit. On aperçoit avec les yeux. L'acte d'apercevoir entraîne la perception, analyse intérieure et consciente du stimulus. On apercoit pendant un seul moment.
C.−
apparaître. − Le verbe paraître signifie « se montrer » (aux yeux). L'apparition est le début de cette action, l'instant seulement où la chose se révèle (au sens propre et au sens figuré) : un personnage apparaît sur la scène (sens propre) ; dans un roman un personnage nous apparaît honnête, bon, etc. (sens fig.).
Rem. 1. Nature gramm. de la base et du dér. 1. Les verbes constituent la part. la plus importante des créations en a-. Le préf. permet : a) Des formations parasynthétiques Dont la base est un adj. : abâtardir abêtir abrutir acagnarder (s') (vieilli) accommoder accouardir (vieilli) accourcir (vieilli) acoquiner acquitter adoucir affadir affaiblir affermir affiner affoler affranchir affriander aggraver agrandir ajuster alentir (vieilli) allonger alourdir amaigrir amatir améliorer amenuiser amincir amoindrir amollir annuler anoblir apetisser (vieilli) aplanir aplatir appesantir approcher approfondir arrondir assagir assainir assécher assombrir assoter (vieilli) assauvagir (vieilli) assouplir assourdir assurer attendrir attiéder attrister aveulir avilir aviver, etc. Dont la base est un subst. : accompagner accréditer affamer affiler affourager allaiter annoter apeurer approvisionner assoiffer b) Des formations où le préf. modifie une base verbale qu'on reconnaît aisément (battre, abattre), même si le verbe composé est sémantiquement éloigné du verbe de base (coucher - accoucher; mettre - admettre). c) Des formations issues de loc. dans lesquelles la prép. à est absorbée par le mot suiv. : accroire < faire à croire, laisser à croire affleurer < à fleur (de) 2. Moins nombreux que les verbes, les subst. préfixés en a-sont : a) Tantôt des dér. verbaux obtenus par suffixation En -ment pour les verbes en -er : accommodement acoquinement affinement ajustement attristement ou en -issement pour les verbes en -ir inchoatifs : abâtardissement abêtissement En -age : abordage achalandage acostage affilage amarinage arrivage (cf. arrivée) atterrage ou en -issage pour les verbes en -ir inchoatifs : amerrissage atterrissage Plus rarement en -ation : aggravation amélioration annotation b) Tantôt des subst. obtenus par dériv. régr. (en synchr. : subst. d'action à suff. zéro) : accroc < accrocher acquit < acquitter affront < affronter (cf. cependant la différence de sens entre affront et affronter) annonce < annoncer atour < atourner (vieilli) c) Tantôt des subst. − héritage de l'anc. lang. − dont les verbes corresp. ont disparu : adent < adenter assentiment < assentir attrait < attraire (attirer) d) Intégrée au mot qu'elle précède, la prép. à fournit également qq. subst. : acompte adieu ajour aplomb D'autres subst. remontent à des loc. Entièrement lexicalisées : (avoir) à faire > affaire (pleuvoir) à verse > averse (jouer) à tout > atout Partiellement lexicalisées (cf. à) : à-coup à-peu-près à-côté e) Les formations subst. parasynthétiques à base adj. sont très rares : (ac)calm(ie) (cf. hist. de ce mot). (ap)proxim(ation) / (ap)proxim(atif) (cf. proximité) 3. Les dér. en a- peuvent être des adj. (formes en -ant, -ent) : adjacent(e) attenant(e) avenant(e) Noter aussi : aprioriste < a priori
Rem. 2. Fonction gramm. du préf. 1. Transitivité. − A qq. exceptions près, a- crée des verbes trans. :
a + verbe intrans.verbe trans.
a + faibliraffaiblir
a + grandiragrandir
a + maigriramaigrir
a + molliramollir
a + tiédirattiédir
a) Dans les verbes parasynthétiques à rad. adj. − qui constituent la partie la plus importante et la plus homogène des verbes préfixés en a- − la fonction essentielle du préf. consiste à établir une relation attributive entre l'adj. de base et l'obj. du verbe trans. préfixé ex. La maladie affaiblit le patient = « la maladie rend le patient faible ». b) C'est dans la série des parasynthétiques à base subst. que l'on trouve toutes les exceptions à la règle de la transitivité : aboutir alunir amerrir aponter atterrir En revanche : aborder aboucher acheminer acclimater accoster affronter aliter de la même série, sont des verbes trans. 2. Perfectivité. − Les verbes de formation parasynthétique préfixés en a- sont, sans aucune exception, des verbes perfectifs* :
actionétat résultant
aborder,être abordé
affermir,être affermi
A- est un préf. perfectivisant, comme en témoignent les couples verbaux suiv. :
mener
amener
|
|
être mené
être amené
(est uniquement un passif d'action)
(peut exprimer également le résultat d'une action)
|
|
battre
abattre
courir
accourir
languir
alanguir
porter
apporter
servir
asservir
siéger
assiéger
Très rarement le verbe simple et le verbe dér. accusent la même modalité d'action : a) Verbes perf. :
cumuler
accumuler
joindre
adjoindre
ranger
arranger
b) Verbes imperf. :
lécher
allécher
tirer
attirer
Dans ce dernier cas cependant, l'idée de perfectivité est exploitée sur un plan sém. Sans modifier l'aspect du verbe de base, a- implique une finalité : attirer « tirer dans une certaine direction » Que ce soit au niveau gramm. ou au niveau sém., le préf. a-n'est jamais étranger à la not. de limite finale à atteindre.
Morphol.. − A.− Var. morphol. du préf. − Le préf. a- présente 2 var. : 1. La forme a- dans les verbes du type abaisser, affaiblir, aborder. 2. La forme ad- dans un nombre restreint de mots : adjacent(e) adjoindre adjuger admettre Cette forme est reprise de nos jours (bien que très rarement) dans certains néol. techn. : adsorber. B.− Var. graph. de la base. − 1. En fr. mod. le préf. ne s'accole qu'à des mots à initiale consonantique. Les rad. commençant par une voyelle lui préfèrent le préf. en- (enorgueillir). 2. A- entraîne souvent le redoublement de la consonne initiale du mot de base. Certaines consonnes, telles : b- abâtardir, abêtir, abrutir j- ajuster m- amariner, amatir, amenuiser, amerrir, amincir, amollir v- avachir, avilir, aviver ne se redoublent jamais. En revanche, c, f, r, s et t se redoublent toujours : c- se redouble dans tous les mots préfixés sauf dans acagnarder et acoquiner f- affaiblir, affoler, affranchir, etc. r- se redouble dans tous les mots préfixés sauf dans araser s- assagir, assainir, assombrir, etc. t- attendrir, attiédir, attrouper, etc. (sauf dans atermoyer). La majorité des consonnes initiales n'ont pas, à cet égard, de comportement bien défini; on note : aggraver à côté de agrandir (g se redouble dans aggraver, agglomérer, agglutiner) allonger mais alourdir annoter mais anéantir approfondir mais aplatir arrondir mais araser. On peut aussi considérer la 1redes géminées graphiques comme une variante combinatoire du -d- de la forme ad-. Les mots de base en j- et m- tolèrent la forme ad : adjacent(e), adjoindre, adjuger, admettre C.− Combiné avec un autre préf. qui le précède, le préf. apparaît en position d'infixe. 1. Il se combine avec le préf. ré- : accoutumer réadapter réadmettre réaffirmer réajuster (cf. cependant rajuster) réapparaître réapprovisionner réarranger (réarrangement) réassigner réassortir À qq. exceptions près, les dér. en ré- sont de formation récente. Beaucoup plus nombreux sont les ex. où a- se combine avec la forme abrégée du préf. re-* (qui n'exprime pas l'itération) : rabattre raccompagner raccourcir raffiner raffoler rajuster ralentir rallonger ramasser ramener ramolir rapetisser rapprocher rassembler rassurer ravitailler raviver Rem. L'alliance de r- et de a- entraîne souvent des spécialisations sém. (cf. re-) : affiner − raffiner affoler − raffoler assurer − rassurer 2. A- peut également se combiner avec le préf. dés- : désacclimater désaccoutumer désagrément désapparier désappointer désapprouver
ÉTYMOL. ET HIST. A.− Etymol., signif. et fonction gramm. en lat. et en a. fr. 1. En lat. − Le préf. a- remonte à la prép. lat. ad-, très productive en position préverbale. En effet, ad- modifie surtout des rad. verbaux : ad-do, are ad-duco, ĕre ad-jugo, are ad-mitto, ĕre mais aussi (bien que très rarement) des rad. nom. : adflamen, inis « souffle, inspiration », des adj. (adj. ou part.) : ad-essus « entamé avec les dents, rongé » ap-paratus, a, um < apparo « préparé, disposé » (d'où) 1o« bien pourvu »; 2o« plein d'appareil, d'éclat », ad-uncus, a, um « crochu, recourbé » (renforcement de uncus) des adv. : ad-fatim « à suffisance, amplement, abondamment ». Le d s'assimile le plus souvent à la consonne qui suit, dont il entraîne le dédoublement : accedo, ĕre accendo, ĕre affigo, ĕre appareo, ere applico, are appono, ĕre a) Signif. − Accolée au verbe, la prép. ad- enrichit la not. exprimée par le rad. verbal d'une de ses multiples signif. : La direction : addubito, are « pencher vers le doute » adeo, ire « aller vers, aller vers qqn, trouver qqn » aderro, are « errer auprès, autour » adfecto, are « approcher de, aborder, atteindre » adfigo, ĕre « attacher » adflecto, ĕre « tourner, diriger vers » adfleo, ere « pleurer à, en présence de, pleurer, se plaindre à » adflo, are « souffler vers, sur, contre » adfluo, ĕre « couler sur, vers » Plus rarement ad- acquiert un sens augm. : acquiro, ĕre « ajouter à ce qu'on a » addoceo, ere « enseigner (en complétant) » adfatim (adv.) « à suffisance, amplement, abondamment » (forme renforcée de fatim) adgravo, are « alourdir davantage » Sans modifier systématiquement l'aspect du verbe de base, ad- peut servir à créer des verbes inchoatifs : accendo, ĕre « embraser, mettre le feu, allumer » adamo, are « s'éprendre » addormio, ire « s'endormir » adedo, ĕre « entamer avec les dents, ronger » appareo, ere « apparaître, être visible » En revanche, il n'existe pas en lat. class. de verbes parasynthétiques proprement dits en a- : addulco, are « adoucir » correspond à la fois à dulcis et à dulco adfirmo, are « affermir, consolider, fortifier » correspond à la fois à firmus et à firmo adgravo, are « rendre plus lourd » correspond à la fois à gravis et à gravo adtenuo, are « amincir, amoindrir, affaiblir » correspond à la fois à tenuis et à tenuo Noter aussi : alleviare (lat. de basse époque) « alléger » correspond à la fois à levis et levo mais : annulare (lat. médiév.) « annuler » ne correspond qu'à nullus. Pour exprimer la not. de « rendre » + adj., le lat. semble préférer les expr. périphrastiques. Pour les parasynthétiques en ex-, cf. é-. b) Fonction gramm. − En lat., la fonction de ad- est d'ordre sém. plutôt que d'ordre gramm. En effet, les dér. en ad- sont tantôt trans., tantôt intrans. : appingo « peindre sur » est trans. tandis que apploro « pleurer à propos de, adresser ses larmes à » est intrans. Nombre de verbes présentent à la fois un emploi trans. et un emploi intrans. : appeto, ĕre signifie en emploi intrans. (en parlant du temps) « approcher », en emploi trans. « chercher à atteindre » applaudo (applodo), ĕre : emploi intrans. « applaudir », emploi trans. « frapper contre, jeter à terre violemment » a(d)spiro, are : emploi intrans. « souffler vers », emploi trans. « faire souffler ». 2. En a. fr. − a) Forme. − A- s'accole indifféremment à des rad. à initiale consonantique ou vocalique : aaidier aaisier aorser (s') aoultrer aourdier aourler Bon nombre de verbes, surtout de formation sav., présentent la var. ad-, voire ade- devant consonne. b) Nature de la base. − Comme en lat., a- reste un préf. essentiellement verbal. Mais, si les dér. sont pour la plupart des verbes, les mots de base sont extrêmement variés : Adjectifs : acoardir → accouardir ajolier → rendre joli alaidir → rendre laid alargier → élargir Substantifs : abesoigner « avoir besoin de, être nécessaire » abloquier « asseoir sur des blocs de pierre, consolider une statue ou un bâtiment » abouchier « presser avec la bouche » abrochier « percer d'une broche » acorocier « mettre en colère » achoquier « heurter » acoster « placer côte à côte » afruitier « planter » Verbes : acharrier < charrier aclore < clore acomander < commander adesirer < desirer adevancier < devancer De nombreuses créations en a- témoignent donc de la vitalité des verbes parasynthétiques en a. fr. c) Fonction gramm. − Déjà en a. fr. a- accuse son caractère trans. et perfectivisant, comme en témoigne le nombre important de verbes parasynthétiques à base adj. et subst. Néanmoins certains verbes se prêtent à la fois à l'emploi intrans. et à l'emploi trans. (cf. Gdf.) : acostumer afiner aflatir afoler afonder aforcier aforchier amortir avaler (cf. Hug.) D'autres verbes ne fonctionnent qu'en emploi intrans. : aflestrir (Gdf.) avieillir (Gdf.) Ce n'est que dans la lang. mod. que le préf. assume une fonction essentiellement trans. et perfectivisante. d) Signif. − Les rapports entre l'obj. du verbe et le mot de base sont divers : abesoigner « avoir besoin de » abouchier « presser avec la bouche » acorocier « mettre en colère » acoster « placer côte à côte » acoudre « coudre une chose à une autre » acrocheter « attirer avec un crochet » Ce n'est que dans la série des parasynthétiques à base adj. (adj. qualificatif) que la signif. de a- semble nette : abelir « (se) rendre (plus) agréable, plaisant; plaire, charmer » abienner « rendre meilleur, améliorer » acoardir « rendre lâche, couard » acourcir « rendre court » alaidir « rendre laid » ameilleurer « rendre meilleur » signifient tous « rendre » + adj. de base. Les adj. de couleur (dont on tire des verbes non-préfixés et qui forment en fr. mod. une catégorie à part) s'insèrent parfaitement dans cette série : ablanchir anoircir averdir Le sens de « pourvoir en », « donner à » est attesté dans qq. parasynthétiques à base subst. (afamer, alaiter, asoifer, ...) et le sens inchoatif dans qq. dér. à base verbale (amordre « commencer à mordre », aparoistre, aparsouvoir, aranger...). e) Choix entre a- et en-, entre a-/-. − La concurrence a-/en ne porte que sur les verbes parasynthétiques à rad. subst. et adj. Dans les parasynthétiques à rad. nom., le sens de en- est très proche de celui de a-. Il signifie « donner, pourvoir en » + subst. de base. Cependant la différence entre les 2 préf. est qqf. sensible : en- implique l'abondance de la substance désignée par le rad. (idée liée à celle d'intériorité), tandis que a- ne fait qu'en signaler la présence : emplumasser signifie « couvrir de plumes » (Gdf.) emplumer signifie « garnir de plumes » (ibid.) enamourer signifie « rendre amoureux » (ibid.) « primitivement, pénétrer qqn d'amour » « provoquer l'amour chez qqn » endenté signifie « orné de dents » enfariner signifie « recouvrir de farine » engazonner signifie « couvrir de gazon » engraissier signifie « couvrir de graisse » d'où « faire devenir gras, fertiliser » (Gdf.) « plonger en graisse », d'où « oindre de graisse » (ibid.) enperler signifie « orner de perles ou d'objets faisant effet de perles » (ibid.) Tous ces dér. sont trans.; ils signifient « pourvoir qqn en ... », « munir qqc. de ... ». L'originalité de en- par rapport à a- est due à ce que en- établit un rapport contenant / contenu entre l'objet du verbe dér. et le subst. qui lui sert de base : L'idée d'abondance permet le glissement du sens propre au sens fig. : enluminer signifie « baigner de lumière ». Dans d'autres cas cependant le choix du préf. est incompréhensible. En effet, comment expliquer l'existence d'une forme embastonné « armé d'un bâton » à côté du verbe abastonner « armer d'un bâton ou d'une arme » (Gdf.), qui seul obéit aux principes dégagés (cf. Lew. 1960, p. 235 : ... embastonnées et habillées si estrangement que à peine peut-on discerner si ce sont femmes ou hommes). De même, à côté de avitailler « pourvoir en nourriture, approvisionner », on relève la forme envitailler. Le sens des parasynthétiques à base adj. est intimement lié à l'idée d'abondance : embellir signifie « recouvrir de beauté » → « rendre beau » enivrer signifie « plonger qqn dans l'ivresse » → « rendre ivre » enlaidir (réplique de embellir) → « rendre laid » enrichir signifie « couvrir de richesses » → « rendre (plus) riche » envieillir suggère le poids de la vieillesse → « rendre vieux » enhardir et enorgueillir → « pénétrer de hardiesse, d'orgueil » d'où « rendre hardi », « rendre orgueilleux ». Cependant, les confusions dans le choix du préf. sont fréq. L'a. fr. offre souvent plusieurs formes attestées pour le même mot. Il est difficile de déceler en vertu de quel critère la lang. a conservé telle forme et rejeté telle autre (cf. Hug. Mots disp. 1967, p. 247 : ,,Quand deux mots ne différant que par le préfixe avaient exactement la même signification, on s'est habitué à employer toujours l'une de préférence à l'autre. Mais il est impossible de dégager une loi d'après laquelle ce choix a été fait, car les résultats de la concurrence sont souvent contradictoires. L'on a préféré : encourager à accourager, environner à avironner, mais appauvrir à empauvrir, avilir à envilir.``). Cf. cependant les rem. sur l'oppos. a-/en-, sup. I. Maint verbe préfixé en a- n'a pas gardé son préf. : acachier « cacher, receler, soustraire aux regards » acharier « charrier, transporter en général » aclore « clore, enfermer de murs » acomander « commander » acombler « combler » acomencier « commencer » acomplaire « complaire » aconter « conter » adesirer « désirer » ... B.− Productivité 1. Le préf. est-il analysable? a) Dans la plupart des dér. mod., la base est facilement isolable. b) Plus rarement, le préf. est commutable quand il précède un rad. verbal : ac-céder (concéder,céder) ac-clamer (déclamer, proclamer,clamer) ac-corder (concorder) ac-crocher (décrocher) ac-cuser (récuser) af-fluer (confluer) Noter aussi : a-charner (décharner) ac-quérir (requérir) Rem. 1. Une telle distance sém. sépare cueillir de accueillir, que l'on préfère analyser ce dernier comme un dér. à préf. commutable accueillir − recueillir et non comme un composé du verbe cueillir. 2. Plus rarement le préf. précède un rad. qui, sans exister isolément, se trouve, par ailleurs, combiné avec des suff. : ac-célér-er dé-célér-ation célér-ité ac-cep-tion, ac-cep-ter dé-cep-tion con-cep-tion per-cep-tion ... ag-glutin-er dé-glutin-ation c) Nombre de créations en a- ne sont plus guère analysées de nos jours : accaparer accomplir acheter acquiescer adapter admirer affecter affrioler affubler agglomérer ajouter Subst. : ablution accastillage accointance admonestation adversaire affection 2. Le préf. est-il productif? Le préf. a- subsiste essentiellement dans les parasynthétiques de formation anc., dont plusieurs sont toutefois en voie de disparition : accourcir alentir apetisser assauvagir assoter (Il est souvent remplacé ou concurrencé par ra-,r- a une valeur intensive : rabaisser, ralēntir, rabattre, raccrocher...). Comme néol., on ne relève que amocher < moche « rendre moche, abîmer ». A- est fortement concurrencé en fr. mod. par le préf. en-*, les suff. -ifier* et -iser* (cf. I). Ces derniers lui sont manifestement préférés par la lang. sc. et techn. Aussi les néol. en a-/ad- sont-ils très rares : accouver − accouvage adsorber (1907) calqué sur le rad. de absorber « retenir, fixer par absorption » alunir et amerrir ont été formés sur atterrir. La faible productivité du préf. semble due par ailleurs au regain de vitalité du a- privatif (cf. a-2). Particulièrement productif aux xixeet xxes., ce dernier est nettement motivé.
BBG. − Barbelenet (D.). Sur le sens moyen des composés avec ad en latin. In : [Mélanges Vendryès (J.)]. Paris, 1925, pp. 9-40. − Pottier (B.). Systématique des éléments de relation. Étude de morpho-syntaxe structurale romane. Paris, 1962, p. 62, 64, 325. − Wagner (R.-L.). Remarques sur la valeur des préverbes a- et en- (in-) en ancien français. In : [Mélanges Gamillscheg (E.)]. Tübingen, 1952, pp. 51-65. − Wagner (R.-L.). Verbes, préfixes et adverbes complémentaires en ancien français. In : [Mélanges Roques (M.)]. Paris, 1946, pp. 207-216.

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Semestriels Computacenter : Le chiffre d'affaires a progressé de 15 % dans l'Hexagone

Semestriels
Computacenter
chiffre
affaires
progressé
Hexagone
Distributique

Créer un revenu citoyen de 918 euros, en cumulant un revenu de base, des allocations lo...

Créer
revenu
citoyen
euros
cumulant
revenu
base
allocations
logements
prime

fer de lance des financements européens en France

lance
financements
européens
France
Bpifrance

Transport - ITALIE

Transport - ITALIE | Direction générale du Trésor  (Direction générale du Trésor)

Transport
ITALIE
Direction
générale
Trésor
Direction
générale
Trésor

Détection de la fraude sociale : le gouvernement présente un bilan...

Détection
fraude
sociale
gouvernement
présente
bilan
info

Des signes optimistes pour le climat en 2020

signes
optimistes
climat
2020
média

Bpifrance Île-de-France - Bilan d'activité 2022 : une forte croissance dans tous les mé...

Bpifrance
Île-de-France
Bilan
activité
2022
forte
croissance
métiers
environnement
Bpifrance

Legislatives 2022

Legislatives
2022
Reconquête
Augmenter
âge
légal
retraite
progressivement
2030
aligner

'' Rothschild & Co va faire l'objet d'une OPA. À votre avis, faut-il apporter? ‚‚

Rothschild
objet
OPA.
avis
faut-il
apporter
‚‚
Figaro

Dépenses en énergie

Dépenses
énergie
Chiffres
clés
énergie
Édition
2021
Données
études
statistiques

Retirer les aides sociales non contributives aux étrangers extra-européens

Retirer
aides
sociales
contributives
étrangers
extra-européens
Institut
Montaigne

Legislatives 2022

Legislatives
2022
Nouvelle
Union
Populaire
Écologique
Sociale
LFI-PCF-PS-EELV
Bloquer
prix

Le financement du sport par les collectivités territoriales groupe BPCE

financement
sport
collectivités
territoriales
groupe
BPCE
Décideurs
sport

Le Train de la relance fait étape en gare de Marseille

Train
relance
étape
gare
Marseille
info.gouv.fr
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Bpifrance porte son véhicule d'e-santé à 100 M€

Bpifrance
porte
véhicule
e-santé
M€
Capital
Finance

Trésor-Éco n° 179 - Obésité : quelles conséquences pour l'économie et comment les limit...

Trésor-Éco
Obésité
quelles
conséquences
économie
comment
limiter
Direction
générale
Trésor

Etude de BPCE L'Observatoire sur l'économie du sport : les collectivités terr

Etude
BPCE
LObservatoire
économie
sport
collectivités
terr
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« L'initiative Tibi agit comme accélérateur dans cette course de vitesse qu'est la tech »

Linitiative
Tibi
agit
accélérateur
course
vitesse
quest
tech
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Finance

Résultats : Maif améliore son chiffre d'affaires en 2022 mais son résultat net et sa so...

Résultats
Maif
améliore
chiffre
affaires
2022
mais
résultat
solvabilité
reculent

Qui a financé la rénovation urbaine ? Comment et pour quoi faire ?- AEFinfo

financé
rénovation
urbaine
Comment
AEFinfo
info

Transition écologique : la Ville de Bourg-en-Bresse et son agglomération récompensées

Transition
écologique
Ville
Bourg-en-Bresse
agglomération
récompensées
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Ain / En immersion. Découvrez le centre aquatique Au Fil de l'Ô de Saint-Genis-Pouilly...

immersion.
Découvrez
centre
aquatique
Ô
Saint-Genis-Pouilly
avant-première
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SNCF : Pierre Hausswalt nouveau directeur Stratégie et Transformation

SNCF
Pierre
Hausswalt
nouveau
directeur
Stratégie
Transformation
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STMicroélectronics à Crolles : une usine à 5,7Md€ va voir le jour - ESSOR Isère

STMicroélectronics
Crolles
usine
57Md€
voir
jour
ESSOR
Isère
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Le private equity européen aura attaqué 2022 en pleine forme

private
equity
européen
aura
attaqué
2022
pleine
forme
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Sovipor-La Trinitaise en redressement judiciaire - Agence API

Sovipor-La
Trinitaise
redressement
judiciaire
Agence
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Leveraged finance : un marché sous haute cadence

Leveraged
finance
marché
sous
haute
cadence
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La Caisse d'épargne Aquitaine Poitou-Charentes (CEAPC) présente un bilan 2018 contrasté

Caisse
épargne
Aquitaine
Poitou-Charentes
CEAPC
présente
bilan
2018
contrasté
Tribune

2016 : Le private equity français entre dans l'histoire

2016
private
equity
français
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Qui sont les debt advisors les plus actifs en France ?

debt
advisors
actifs
France
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Outiror sur la sellette

Outiror sur la sellette  (La Nouvelle République)

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sellette
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Contrôle fiscal : plus de 121 M€ notifiés en Isère en 2015

Contrôle
fiscal
M€
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2015
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Danone entend se rafraîchir en Turquie

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Le pacte pour la croissance, la compétitivité et l’emploi

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Partners Group s'installe à Paris

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