Recherche 22.07.20

* Dans l'article "A-1,, préf."
A-1, préf.
Exprime une idée de passage d'un état à un autre, ou d'attrib., ou de direction vers un lieu, ou de manière ou encore d'inchoativité.
I.− Dans les parasynthétiques * à base adjectivale et dans les dérivés de verbes : idée de passage plus ou moins complet d'un état à un autre, « rendre, rendre plus ... »
A.− Dans les parasynthétiques à base adjectivale. Le tanneur assouplit le cuir « le tanneur rend le cuir souple » (sens absolu); « le tanneur rend le cuir plus souple » (sens relatif, par rapport à l'état de l'objet au début de l'action).
Rem. Concurrents. − Dans cette fonction, a- est concurrencé Par le préf. en-*, qui va souvent de pair avec une idée d'intériorité : embourgeoiser « pénétrer de l'esprit bourgeois » empuantir « pénétrer de puanteur » engraisser « gaver, gorger » enjuiver « pénétrer de l'esprit juif » ... Noter aussi : embêter « ennuyer, contrarier fortement » Cependant des mots comme enlaidir ou embellir se rapprochent des formations en a-. L'expression la plus nette de la concurrence en lang. entre a- et en- est fournie par le couple d'anton. : appauvrir : « rendre pauvre » « rendre plus pauvre » enrichir : « couvrir de richesses » « couvrir de plus de richesses » En- implique parfois des connotations d'ordre moral, incompatibles avec le préf. a- : anoblir, sens propre / ennoblir, sens moral durcir, sens propre / endurcir, sens moral Par les formations adj. de couleur + er / ir qui constituent une classe de verbes symétriques* (tantôt trans., tantôt intrans.) : les papiers jaunissent jaunir des papiers Par les parasynthétiques en é-* : échauffer éclairer égayer épurer Par les suff. -ifier* et -iser* qui n'expriment pas l'idée d'un passage plus ou moins complet; le passage d'un état à l'autre est total et net : mollifier « rendre mou » amollir « rendre (plus) mou » tranquilliser « rendre tranquille » -ifier marque en partic. le passage d'un état physique à un autre : gazéifier humidifier liquéfier solidifier Il s'accole de préférence à des rad. sav. : dulcifier à côté de adoucir rubéfier à côté de rougir (cf. cependant amplifier et simplifier). Usités fréquemment dans le lang. sc., -ifier et -iser traduisent surtout la not. de transformation, étr. au préf. a- : pétrifier « transformer en pierre »
B.− Dans les dérivés de verbes
Baisser/abaisser : ,,Baisser est absolu et abaisser relatif (...); abaisser, c'est baisser vers.`` (Laf. 1861, p. 133). Le verbe baisser exprime uniquement l'action; contrairement à abaisser, il se désintéresse du caractère progressif.
Raser/araser :
raser un mur « abattre un mur à ras de terre »
araser un mur « mettre un mur de niveau »
Rem. Dans assujettir (base nom.), a- rend explicite la différence de niveau entre le suj. et l'obj., la subordination progressive de l'un à l'autre.
II.− Dans les parasynthétiques à base substantivale : idée d'attribution, de direction vers un lieu, de manière
A.− Idée d'attribution. − Le substantif de base a valeur de complément d'objet :
accoutumer « donner la coutume à ... »
accréditer « donner l'autorité nécessaire à ... »
affamer « donner faim à ..., faire souffrir de faim en privant de vivres »
affiler « primitivement, donner le fil à un tranchant »
affourager « pourvoir en fourrage »
amariner « pourvoir un navire en marins »
annoter « pourvoir un texte de notes » « mettre des notes en marge de ... »
apeurer « donner peur à ... »
approvisionner « donner des provisions à ... »
assoiffer « donner soif à, faire souffrir de soif en privant de boisson » ...
amariner , le rad. est de l'animé (marin). De même.
achalander signifiait « pourvoir en chalands (clients) »; ce mot a pris le sens de « pourvoir en marchandises » (un magasin bien achalandé).
B.− Idée de lieu
1. Le subst. de base a (ou avait) valeur de compl. d'obj. :
accouder (s') « mettre les coudes à ... »
accroupir (s') -
acculer -
adosser « mettre le dos à ... »
agenouiller (s') -
2. Le subst. de base a valeur de compl. de lieu (au sens propre ou au sens fig.)
a) Verbes préfixés trans. :
aboutir « arriver au but, atteindre le but »
acheminer « faire avancer sur un chemin, mettre en chemin »
aliter « mettre au lit »
attraper « prendre (comme) dans un piège »
b) Verbes préfixés intrans. :
alunir « aborder sur la lune »
amerrir « se poser à la surface de la mer »
apponter « se poser sur la plate-forme d'un porte-avions »
atterrir « reprendre terre »
Rem. Dans le verbe (s') attarder « se mettre en retard » (de base adj.) s'exprime une idée de temps.
C.− Idée de manière (« disposer, réunir en » + substantif de base)
affourcher « primitivement, disposer en fourche »
aligner « mettre en ligne »
amasser « réunir en quantités considérables »
ameuter « assembler en meute pour la chasse » d'où le sens cour. :« rassembler dans une intention de soulèvement ou de manifestation hostile »
III.− Dans les dérivés de verbes : idée d'inchoativité de l'action
A.−
arranger. ,,... ranger signifie « mettre à sa place »; et arranger « créer, assigner aux choses des places convenables »`` (Laf. 1861, p. 131), c.-à-d. « ranger pour la première fois, établir la combinaison qui donne à un ensemble de choses leur place ». De même, a- suggère l'inchoativité dans :
aposter « poster qqn dans un endroit déterminé »
assigner « indiquer la place d'une chose »
B.−
apercevoir. − On perçoit avec les sens, avec l'esprit. On aperçoit avec les yeux. L'acte d'apercevoir entraîne la perception, analyse intérieure et consciente du stimulus. On apercoit pendant un seul moment.
C.−
apparaître. − Le verbe paraître signifie « se montrer » (aux yeux). L'apparition est le début de cette action, l'instant seulement où la chose se révèle (au sens propre et au sens figuré) : un personnage apparaît sur la scène (sens propre) ; dans un roman un personnage nous apparaît honnête, bon, etc. (sens fig.).
Rem. 1. Nature gramm. de la base et du dér. 1. Les verbes constituent la part. la plus importante des créations en a-. Le préf. permet : a) Des formations parasynthétiques Dont la base est un adj. : abâtardir abêtir abrutir acagnarder (s') (vieilli) accommoder accouardir (vieilli) accourcir (vieilli) acoquiner acquitter adoucir affadir affaiblir affermir affiner affoler affranchir affriander aggraver agrandir ajuster alentir (vieilli) allonger alourdir amaigrir amatir améliorer amenuiser amincir amoindrir amollir annuler anoblir apetisser (vieilli) aplanir aplatir appesantir approcher approfondir arrondir assagir assainir assécher assombrir assoter (vieilli) assauvagir (vieilli) assouplir assourdir assurer attendrir attiéder attrister aveulir avilir aviver, etc. Dont la base est un subst. : accompagner accréditer affamer affiler affourager allaiter annoter apeurer approvisionner assoiffer b) Des formations où le préf. modifie une base verbale qu'on reconnaît aisément (battre, abattre), même si le verbe composé est sémantiquement éloigné du verbe de base (coucher - accoucher; mettre - admettre). c) Des formations issues de loc. dans lesquelles la prép. à est absorbée par le mot suiv. : accroire < faire à croire, laisser à croire affleurer < à fleur (de) 2. Moins nombreux que les verbes, les subst. préfixés en a-sont : a) Tantôt des dér. verbaux obtenus par suffixation En -ment pour les verbes en -er : accommodement acoquinement affinement ajustement attristement ou en -issement pour les verbes en -ir inchoatifs : abâtardissement abêtissement En -age : abordage achalandage acostage affilage amarinage arrivage (cf. arrivée) atterrage ou en -issage pour les verbes en -ir inchoatifs : amerrissage atterrissage Plus rarement en -ation : aggravation amélioration annotation b) Tantôt des subst. obtenus par dériv. régr. (en synchr. : subst. d'action à suff. zéro) : accroc < accrocher acquit < acquitter affront < affronter (cf. cependant la différence de sens entre affront et affronter) annonce < annoncer atour < atourner (vieilli) c) Tantôt des subst. − héritage de l'anc. lang. − dont les verbes corresp. ont disparu : adent < adenter assentiment < assentir attrait < attraire (attirer) d) Intégrée au mot qu'elle précède, la prép. à fournit également qq. subst. : acompte adieu ajour aplomb D'autres subst. remontent à des loc. Entièrement lexicalisées : (avoir) à faire > affaire (pleuvoir) à verse > averse (jouer) à tout > atout Partiellement lexicalisées (cf. à) : à-coup à-peu-près à-côté e) Les formations subst. parasynthétiques à base adj. sont très rares : (ac)calm(ie) (cf. hist. de ce mot). (ap)proxim(ation) / (ap)proxim(atif) (cf. proximité) 3. Les dér. en a- peuvent être des adj. (formes en -ant, -ent) : adjacent(e) attenant(e) avenant(e) Noter aussi : aprioriste < a priori
Rem. 2. Fonction gramm. du préf. 1. Transitivité. − A qq. exceptions près, a- crée des verbes trans. :
a + verbe intrans.verbe trans.
a + faibliraffaiblir
a + grandiragrandir
a + maigriramaigrir
a + molliramollir
a + tiédirattiédir
a) Dans les verbes parasynthétiques à rad. adj. − qui constituent la partie la plus importante et la plus homogène des verbes préfixés en a- − la fonction essentielle du préf. consiste à établir une relation attributive entre l'adj. de base et l'obj. du verbe trans. préfixé ex. La maladie affaiblit le patient = « la maladie rend le patient faible ». b) C'est dans la série des parasynthétiques à base subst. que l'on trouve toutes les exceptions à la règle de la transitivité : aboutir alunir amerrir aponter atterrir En revanche : aborder aboucher acheminer acclimater accoster affronter aliter de la même série, sont des verbes trans. 2. Perfectivité. − Les verbes de formation parasynthétique préfixés en a- sont, sans aucune exception, des verbes perfectifs* :
actionétat résultant
aborder,être abordé
affermir,être affermi
A- est un préf. perfectivisant, comme en témoignent les couples verbaux suiv. :
mener
amener
|
|
être mené
être amené
(est uniquement un passif d'action)
(peut exprimer également le résultat d'une action)
|
|
battre
abattre
courir
accourir
languir
alanguir
porter
apporter
servir
asservir
siéger
assiéger
Très rarement le verbe simple et le verbe dér. accusent la même modalité d'action : a) Verbes perf. :
cumuler
accumuler
joindre
adjoindre
ranger
arranger
b) Verbes imperf. :
lécher
allécher
tirer
attirer
Dans ce dernier cas cependant, l'idée de perfectivité est exploitée sur un plan sém. Sans modifier l'aspect du verbe de base, a- implique une finalité : attirer « tirer dans une certaine direction » Que ce soit au niveau gramm. ou au niveau sém., le préf. a-n'est jamais étranger à la not. de limite finale à atteindre.
Morphol.. − A.− Var. morphol. du préf. − Le préf. a- présente 2 var. : 1. La forme a- dans les verbes du type abaisser, affaiblir, aborder. 2. La forme ad- dans un nombre restreint de mots : adjacent(e) adjoindre adjuger admettre Cette forme est reprise de nos jours (bien que très rarement) dans certains néol. techn. : adsorber. B.− Var. graph. de la base. − 1. En fr. mod. le préf. ne s'accole qu'à des mots à initiale consonantique. Les rad. commençant par une voyelle lui préfèrent le préf. en- (enorgueillir). 2. A- entraîne souvent le redoublement de la consonne initiale du mot de base. Certaines consonnes, telles : b- abâtardir, abêtir, abrutir j- ajuster m- amariner, amatir, amenuiser, amerrir, amincir, amollir v- avachir, avilir, aviver ne se redoublent jamais. En revanche, c, f, r, s et t se redoublent toujours : c- se redouble dans tous les mots préfixés sauf dans acagnarder et acoquiner f- affaiblir, affoler, affranchir, etc. r- se redouble dans tous les mots préfixés sauf dans araser s- assagir, assainir, assombrir, etc. t- attendrir, attiédir, attrouper, etc. (sauf dans atermoyer). La majorité des consonnes initiales n'ont pas, à cet égard, de comportement bien défini; on note : aggraver à côté de agrandir (g se redouble dans aggraver, agglomérer, agglutiner) allonger mais alourdir annoter mais anéantir approfondir mais aplatir arrondir mais araser. On peut aussi considérer la 1redes géminées graphiques comme une variante combinatoire du -d- de la forme ad-. Les mots de base en j- et m- tolèrent la forme ad : adjacent(e), adjoindre, adjuger, admettre C.− Combiné avec un autre préf. qui le précède, le préf. apparaît en position d'infixe. 1. Il se combine avec le préf. ré- : accoutumer réadapter réadmettre réaffirmer réajuster (cf. cependant rajuster) réapparaître réapprovisionner réarranger (réarrangement) réassigner réassortir À qq. exceptions près, les dér. en ré- sont de formation récente. Beaucoup plus nombreux sont les ex. où a- se combine avec la forme abrégée du préf. re-* (qui n'exprime pas l'itération) : rabattre raccompagner raccourcir raffiner raffoler rajuster ralentir rallonger ramasser ramener ramolir rapetisser rapprocher rassembler rassurer ravitailler raviver Rem. L'alliance de r- et de a- entraîne souvent des spécialisations sém. (cf. re-) : affiner − raffiner affoler − raffoler assurer − rassurer 2. A- peut également se combiner avec le préf. dés- : désacclimater désaccoutumer désagrément désapparier désappointer désapprouver
ÉTYMOL. ET HIST. A.− Etymol., signif. et fonction gramm. en lat. et en a. fr. 1. En lat. − Le préf. a- remonte à la prép. lat. ad-, très productive en position préverbale. En effet, ad- modifie surtout des rad. verbaux : ad-do, are ad-duco, ĕre ad-jugo, are ad-mitto, ĕre mais aussi (bien que très rarement) des rad. nom. : adflamen, inis « souffle, inspiration », des adj. (adj. ou part.) : ad-essus « entamé avec les dents, rongé » ap-paratus, a, um < apparo « préparé, disposé » (d'où) 1o« bien pourvu »; 2o« plein d'appareil, d'éclat », ad-uncus, a, um « crochu, recourbé » (renforcement de uncus) des adv. : ad-fatim « à suffisance, amplement, abondamment ». Le d s'assimile le plus souvent à la consonne qui suit, dont il entraîne le dédoublement : accedo, ĕre accendo, ĕre affigo, ĕre appareo, ere applico, are appono, ĕre a) Signif. − Accolée au verbe, la prép. ad- enrichit la not. exprimée par le rad. verbal d'une de ses multiples signif. : La direction : addubito, are « pencher vers le doute » adeo, ire « aller vers, aller vers qqn, trouver qqn » aderro, are « errer auprès, autour » adfecto, are « approcher de, aborder, atteindre » adfigo, ĕre « attacher » adflecto, ĕre « tourner, diriger vers » adfleo, ere « pleurer à, en présence de, pleurer, se plaindre à » adflo, are « souffler vers, sur, contre » adfluo, ĕre « couler sur, vers » Plus rarement ad- acquiert un sens augm. : acquiro, ĕre « ajouter à ce qu'on a » addoceo, ere « enseigner (en complétant) » adfatim (adv.) « à suffisance, amplement, abondamment » (forme renforcée de fatim) adgravo, are « alourdir davantage » Sans modifier systématiquement l'aspect du verbe de base, ad- peut servir à créer des verbes inchoatifs : accendo, ĕre « embraser, mettre le feu, allumer » adamo, are « s'éprendre » addormio, ire « s'endormir » adedo, ĕre « entamer avec les dents, ronger » appareo, ere « apparaître, être visible » En revanche, il n'existe pas en lat. class. de verbes parasynthétiques proprement dits en a- : addulco, are « adoucir » correspond à la fois à dulcis et à dulco adfirmo, are « affermir, consolider, fortifier » correspond à la fois à firmus et à firmo adgravo, are « rendre plus lourd » correspond à la fois à gravis et à gravo adtenuo, are « amincir, amoindrir, affaiblir » correspond à la fois à tenuis et à tenuo Noter aussi : alleviare (lat. de basse époque) « alléger » correspond à la fois à levis et levo mais : annulare (lat. médiév.) « annuler » ne correspond qu'à nullus. Pour exprimer la not. de « rendre » + adj., le lat. semble préférer les expr. périphrastiques. Pour les parasynthétiques en ex-, cf. é-. b) Fonction gramm. − En lat., la fonction de ad- est d'ordre sém. plutôt que d'ordre gramm. En effet, les dér. en ad- sont tantôt trans., tantôt intrans. : appingo « peindre sur » est trans. tandis que apploro « pleurer à propos de, adresser ses larmes à » est intrans. Nombre de verbes présentent à la fois un emploi trans. et un emploi intrans. : appeto, ĕre signifie en emploi intrans. (en parlant du temps) « approcher », en emploi trans. « chercher à atteindre » applaudo (applodo), ĕre : emploi intrans. « applaudir », emploi trans. « frapper contre, jeter à terre violemment » a(d)spiro, are : emploi intrans. « souffler vers », emploi trans. « faire souffler ». 2. En a. fr. − a) Forme. − A- s'accole indifféremment à des rad. à initiale consonantique ou vocalique : aaidier aaisier aorser (s') aoultrer aourdier aourler Bon nombre de verbes, surtout de formation sav., présentent la var. ad-, voire ade- devant consonne. b) Nature de la base. − Comme en lat., a- reste un préf. essentiellement verbal. Mais, si les dér. sont pour la plupart des verbes, les mots de base sont extrêmement variés : Adjectifs : acoardir → accouardir ajolier → rendre joli alaidir → rendre laid alargier → élargir Substantifs : abesoigner « avoir besoin de, être nécessaire » abloquier « asseoir sur des blocs de pierre, consolider une statue ou un bâtiment » abouchier « presser avec la bouche » abrochier « percer d'une broche » acorocier « mettre en colère » achoquier « heurter » acoster « placer côte à côte » afruitier « planter » Verbes : acharrier < charrier aclore < clore acomander < commander adesirer < desirer adevancier < devancer De nombreuses créations en a- témoignent donc de la vitalité des verbes parasynthétiques en a. fr. c) Fonction gramm. − Déjà en a. fr. a- accuse son caractère trans. et perfectivisant, comme en témoigne le nombre important de verbes parasynthétiques à base adj. et subst. Néanmoins certains verbes se prêtent à la fois à l'emploi intrans. et à l'emploi trans. (cf. Gdf.) : acostumer afiner aflatir afoler afonder aforcier aforchier amortir avaler (cf. Hug.) D'autres verbes ne fonctionnent qu'en emploi intrans. : aflestrir (Gdf.) avieillir (Gdf.) Ce n'est que dans la lang. mod. que le préf. assume une fonction essentiellement trans. et perfectivisante. d) Signif. − Les rapports entre l'obj. du verbe et le mot de base sont divers : abesoigner « avoir besoin de » abouchier « presser avec la bouche » acorocier « mettre en colère » acoster « placer côte à côte » acoudre « coudre une chose à une autre » acrocheter « attirer avec un crochet » Ce n'est que dans la série des parasynthétiques à base adj. (adj. qualificatif) que la signif. de a- semble nette : abelir « (se) rendre (plus) agréable, plaisant; plaire, charmer » abienner « rendre meilleur, améliorer » acoardir « rendre lâche, couard » acourcir « rendre court » alaidir « rendre laid » ameilleurer « rendre meilleur » signifient tous « rendre » + adj. de base. Les adj. de couleur (dont on tire des verbes non-préfixés et qui forment en fr. mod. une catégorie à part) s'insèrent parfaitement dans cette série : ablanchir anoircir averdir Le sens de « pourvoir en », « donner à » est attesté dans qq. parasynthétiques à base subst. (afamer, alaiter, asoifer, ...) et le sens inchoatif dans qq. dér. à base verbale (amordre « commencer à mordre », aparoistre, aparsouvoir, aranger...). e) Choix entre a- et en-, entre a-/-. − La concurrence a-/en ne porte que sur les verbes parasynthétiques à rad. subst. et adj. Dans les parasynthétiques à rad. nom., le sens de en- est très proche de celui de a-. Il signifie « donner, pourvoir en » + subst. de base. Cependant la différence entre les 2 préf. est qqf. sensible : en- implique l'abondance de la substance désignée par le rad. (idée liée à celle d'intériorité), tandis que a- ne fait qu'en signaler la présence : emplumasser signifie « couvrir de plumes » (Gdf.) emplumer signifie « garnir de plumes » (ibid.) enamourer signifie « rendre amoureux » (ibid.) « primitivement, pénétrer qqn d'amour » « provoquer l'amour chez qqn » endenté signifie « orné de dents » enfariner signifie « recouvrir de farine » engazonner signifie « couvrir de gazon » engraissier signifie « couvrir de graisse » d'où « faire devenir gras, fertiliser » (Gdf.) « plonger en graisse », d'où « oindre de graisse » (ibid.) enperler signifie « orner de perles ou d'objets faisant effet de perles » (ibid.) Tous ces dér. sont trans.; ils signifient « pourvoir qqn en ... », « munir qqc. de ... ». L'originalité de en- par rapport à a- est due à ce que en- établit un rapport contenant / contenu entre l'objet du verbe dér. et le subst. qui lui sert de base : L'idée d'abondance permet le glissement du sens propre au sens fig. : enluminer signifie « baigner de lumière ». Dans d'autres cas cependant le choix du préf. est incompréhensible. En effet, comment expliquer l'existence d'une forme embastonné « armé d'un bâton » à côté du verbe abastonner « armer d'un bâton ou d'une arme » (Gdf.), qui seul obéit aux principes dégagés (cf. Lew. 1960, p. 235 : ... embastonnées et habillées si estrangement que à peine peut-on discerner si ce sont femmes ou hommes). De même, à côté de avitailler « pourvoir en nourriture, approvisionner », on relève la forme envitailler. Le sens des parasynthétiques à base adj. est intimement lié à l'idée d'abondance : embellir signifie « recouvrir de beauté » → « rendre beau » enivrer signifie « plonger qqn dans l'ivresse » → « rendre ivre » enlaidir (réplique de embellir) → « rendre laid » enrichir signifie « couvrir de richesses » → « rendre (plus) riche » envieillir suggère le poids de la vieillesse → « rendre vieux » enhardir et enorgueillir → « pénétrer de hardiesse, d'orgueil » d'où « rendre hardi », « rendre orgueilleux ». Cependant, les confusions dans le choix du préf. sont fréq. L'a. fr. offre souvent plusieurs formes attestées pour le même mot. Il est difficile de déceler en vertu de quel critère la lang. a conservé telle forme et rejeté telle autre (cf. Hug. Mots disp. 1967, p. 247 : ,,Quand deux mots ne différant que par le préfixe avaient exactement la même signification, on s'est habitué à employer toujours l'une de préférence à l'autre. Mais il est impossible de dégager une loi d'après laquelle ce choix a été fait, car les résultats de la concurrence sont souvent contradictoires. L'on a préféré : encourager à accourager, environner à avironner, mais appauvrir à empauvrir, avilir à envilir.``). Cf. cependant les rem. sur l'oppos. a-/en-, sup. I. Maint verbe préfixé en a- n'a pas gardé son préf. : acachier « cacher, receler, soustraire aux regards » acharier « charrier, transporter en général » aclore « clore, enfermer de murs » acomander « commander » acombler « combler » acomencier « commencer » acomplaire « complaire » aconter « conter » adesirer « désirer » ... B.− Productivité 1. Le préf. est-il analysable? a) Dans la plupart des dér. mod., la base est facilement isolable. b) Plus rarement, le préf. est commutable quand il précède un rad. verbal : ac-céder (concéder,céder) ac-clamer (déclamer, proclamer,clamer) ac-corder (concorder) ac-crocher (décrocher) ac-cuser (récuser) af-fluer (confluer) Noter aussi : a-charner (décharner) ac-quérir (requérir) Rem. 1. Une telle distance sém. sépare cueillir de accueillir, que l'on préfère analyser ce dernier comme un dér. à préf. commutable accueillir − recueillir et non comme un composé du verbe cueillir. 2. Plus rarement le préf. précède un rad. qui, sans exister isolément, se trouve, par ailleurs, combiné avec des suff. : ac-célér-er dé-célér-ation célér-ité ac-cep-tion, ac-cep-ter dé-cep-tion con-cep-tion per-cep-tion ... ag-glutin-er dé-glutin-ation c) Nombre de créations en a- ne sont plus guère analysées de nos jours : accaparer accomplir acheter acquiescer adapter admirer affecter affrioler affubler agglomérer ajouter Subst. : ablution accastillage accointance admonestation adversaire affection 2. Le préf. est-il productif? Le préf. a- subsiste essentiellement dans les parasynthétiques de formation anc., dont plusieurs sont toutefois en voie de disparition : accourcir alentir apetisser assauvagir assoter (Il est souvent remplacé ou concurrencé par ra-,r- a une valeur intensive : rabaisser, ralēntir, rabattre, raccrocher...). Comme néol., on ne relève que amocher < moche « rendre moche, abîmer ». A- est fortement concurrencé en fr. mod. par le préf. en-*, les suff. -ifier* et -iser* (cf. I). Ces derniers lui sont manifestement préférés par la lang. sc. et techn. Aussi les néol. en a-/ad- sont-ils très rares : accouver − accouvage adsorber (1907) calqué sur le rad. de absorber « retenir, fixer par absorption » alunir et amerrir ont été formés sur atterrir. La faible productivité du préf. semble due par ailleurs au regain de vitalité du a- privatif (cf. a-2). Particulièrement productif aux xixeet xxes., ce dernier est nettement motivé.
BBG. − Barbelenet (D.). Sur le sens moyen des composés avec ad en latin. In : [Mélanges Vendryès (J.)]. Paris, 1925, pp. 9-40. − Pottier (B.). Systématique des éléments de relation. Étude de morpho-syntaxe structurale romane. Paris, 1962, p. 62, 64, 325. − Wagner (R.-L.). Remarques sur la valeur des préverbes a- et en- (in-) en ancien français. In : [Mélanges Gamillscheg (E.)]. Tübingen, 1952, pp. 51-65. − Wagner (R.-L.). Verbes, préfixes et adverbes complémentaires en ancien français. In : [Mélanges Roques (M.)]. Paris, 1946, pp. 207-216.

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22.07.20 | D2F | Reprise des féminines  (Actualité du Stade Brestois - SB29)

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identité
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juillet
2020

LES NOUVELLES N°16646 du 22 juillet 2020

NOUVELLES
N°16646
juillet
2020
TAHITI
INFOS

Répondeur de 6:30, le 22/07/2020

Répondeur
22/07/2020
Radio
Tahiti

Au conseil des ministres du 22 juillet 2020 - Polynésie la 1ère

conseil
ministres
juillet
2020
Polynésie
1ère
Outre-mer
1ère

Journal Télévisé viaATV Du 22.07.2020

Journal
Télévisé
viaATV
22.07.2020
viàAtv

Pierre est mort, Eliott est dans la galère l Akim gaffe auprès d'Hafida - Un si grand s...

Pierre
mort
Eliott
galère
Akim
gaffe
auprès
Hafida
grand
soleil

Roch Kaboré face aux anciens proches de Compaoré

Roch
Kaboré
face
anciens
proches
Compaoré
Français

PMU Résultat de la course PRIX DE LA PORTE DIDOT - 22 juill. 2020 Canalturf

Résultat
course
PRIX
PORTE
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juill.
2020
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Nouvelles en bref

Nouvelles
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Lutte.Quebec

Covid-19 au Gabon : Le point complet sur la situation au mercredi 22 juillet 2020 avec ...

Covid-19
Gabon
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complet
situation
mercredi
juillet
2020
3474
tests

PMU Résultat de la course PRIX DE LA PLACE D'ITALIE - 22 juill. 2020 Canalturf

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course
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PLACE
DITALIE
juill.
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Turf

PMU Résultat de la course PRIX DE PICPUS - 22 juill. 2020 Canalturf

Résultat
course
PRIX
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juill.
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Journal de 7:30, le 22/07/2020

Journal de 7:30, le 22/07/2020  (Radio 1 Tahiti)

Journal
22/07/2020
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Tahiti

Pronostic gratuit du PRIX DE LA PLACE D'ITALIE - 22 juill. 2020 par Canalturf

Pronostic
gratuit
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PLACE
DITALIE
juill.
2020
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Jeanine Besson - Avis de décès du 22 juil. 2020 -

Jeanine
Besson
Avis
décès
juil.
2020
Nouvelliste

Qu’est-ce qui s’est réellement passé le 22 juillet 2020 à Rabat ? : Mme CBTT donne sa v...

Quest-ce
sest
réellement
passé
juillet
2020
Rabat
CBTT
donne
version

Cameroun : Revue de presse du mercredi 22 juillet 2020

Cameroun
Revue
presse
mercredi
juillet
2020
Bled
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Conseil des Ministres : le Communiqué issu de la réunion du 22 Juillet 2020

Conseil
Ministres
Communiqué
issu
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Juillet
2020
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LACTUACHO.COM

Flashback|22 juillet 2020. Jacques Lafontant démissionne et tacle le ministre Rockefell...

Flashback|22
juillet
2020.
Jacques
Lafontant
démissionne
tacle
ministre
Rockefeller
Vincent

Les grands titres de l'express de ce mercredi 22 juillet 2020

grands
titres
express
mercredi
juillet
2020
Lexpress
Maurice

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 22 juillet 2020 - L'EXPRESS DU FASO

Compte
rendu
Conseil
ministres
mercredi
juillet
2020
LEXPRESS
FASO
lexpressdufaso-bf.com

Nous demandons respectueusement au président de faire exception pour une autorisation e...

Nous
demandons
respectueusement
président
exception
autorisation
expresse
ouverture
mediacongo.net

Les Nominations du Conseil des ministres du 22 juillet 2020 - Seneweb

Les Nominations du Conseil des ministres du 22 juillet 2020  (Seneweb - Actualités au Sénégal)

Nominations
Conseil
ministres
juillet
2020
Seneweb
Actualités
Sénégal

Conseil des ministres du 22 juillet 2020 : plusieurs nominations au (...)

Conseil
ministres
juillet
2020
plusieurs
nominations
Fraternité

Covid-19: Felix Tshisekedi déclare la fin de l'état d'urgence et un retour à la normale...

Covid-19
Felix
Tshisekedi
déclare
état
urgence
normale
quelques
activités
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Programme de 100 jours : Daniel Shangalume (Massaro) devant le juge dès le vendredi 24 ...

Programme
jours
Daniel
Shangalume
Massaro
juge
dès
vendredi
juillet
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Voici la Une du Defi Quotidien de ce mercredi 22 juillet 2020

Voici
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mercredi
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JT de 13H du 22 juillet 2020 - Radiodiffusion Télévision du Burkina

juillet
2020
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