AFFOLIR, verbe intrans.
Vx. Devenir fou : Se trouvant alors assez loin de l'huis par où seulement cette pièce concave reçoit du jour, auprès de cette portière en cristal qu'il avait, en s'introduisant là, tout d'abord aperçue, et derrière laquelle, à moins que le pinacle n'eût été modifié depuis un an, existait une cellule en surplomb des galeries et confrontant à l'arène, l'homme, en train d'affolir, se rapprocha vite du seuil et se pencha pour discerner dans la pénombre quelle matière humide et gélatineuse engluait ses orteils.
L. Cladel, Ompdrailles,1879, p. 366.
Rem. L'ex. cité est le seul de notre docum. Littré fait la rem. suiv. Ce mot (...) est vieux, mais n'est pas tout à fait hors d'usage. Il mériterait de ne pas périr tout à fait. Apparaît encore comme vedette ds Lar. 19eet Lar. 20eavec la rem. ,,peu usité``.
Prononc. − Seule transcription ds Littré : a-fo-lir.
Étymol. ET HIST. − 1535 affolir « rendre fou » (Calvin, Bible françoise, Isaïe, 44 ds Hug. : Je suis le Seigneur... rompant les conjectures des devins, affollissant les prognosticateurs). Mentionné ds Ac. 1694 au sens de « devenir fou » avec la remarque : Il ne se dit guère que dans le style familier. Signalé comme néol. par S. Mercier, Néologie ou Vocab. de mots nouv., t. 1, 1801, p. 15 (mais avec un ex. de P. Charon). Cf. supra, rem.
Dér. de fou*; préf. a-1*, dés. -ir.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 1.
BBG. − Fér. 1768.