b) [ou représente un étymon] V.
afro-, sino- et aussi:
austro- (du lat.
Austria «Autriche, représentant
autrichien).
Austro-hongrois, -oise , adj.Sous la pression des circonstances, cette Monarchie [autrichienne] se transforme, en 1867, en un Empire austro-hongrois qui ne résista pas à la défaite des Empires centraux (1918) (Encyclop.univ.t. 21968).
Rem. 1. ,,Ce type de coordination a deux espèces d'application: 1) L'adj. composé ainsi formé permet de caractériser une réalité que l'un ou l'autre des composants peut grammaticalement caractériser, mais que seule l'association de l'un et de l'autre peut caractériser de façon adéquate hic et nunc (la civilisation grecque, romaine, gréco-romaine; un phénomène physique, chimique, physico-chimique). 2) L'adj. composé permet de caractériser une relation intersubjective que l'un ou l'autre des composants seul ne peut grammaticalement caractériser, alors qu'il faut l'un et l'autre (le *traité français, le *traité russe: le traité franco-russe; la *tension chinoise, la *tension soviétique: la tension sino-soviétique). On remarque qu'un composé du premier type, s'il est d'un emploi assez fréquent pour s'être lexicalisé, exclut la possibilité de passer au second type avec les mêmes éléments: ainsi gallo-romain ne peut être aujourd'hui utilisé dans un syntagme du genre *la guerre gallo-romaine (i.e. entre Gaulois et Romains)`` (Cottez 1980, pp.275-276). 2. Ce morph. est d'orig. lat. Dès le lat. class., il entre dans la formation d'adj. composés de ce type, notamment pour désigner des populations à double caractère: Gallograeci (Tite-Live), Mysomacedones (Pline), etc.; il est très vivant aussi dans le lat. sav., p.ex. Vocabularius latino-teutonicus (1467, anonyme), Opera medico-chimico-chirurgica de Paracelse (1658), Tractatus theologico-politicus de Spinoza (1670). En fr., après des empr. comme sacrosaint ou gallogrec (XVIes), on relève des productions comme Celtoscythe (1512, Lemaire de Belges), physicomathématique (1630), anglosaxon (1740), etc. (d'apr. Cottez 1980, p.276).