A.− [En parlant d'un obj. concr. ou abstr.] :
1. ... La larve unie, abandonnant avec sa cuticule, sa coiffe et son aiguillon qui se reconstituent sous une forme amoindrie...
E. Perrier, Traité de zoologie,t. 2, 1893, p. 1408.
2. De cette désagrégation accidentelle de la forme sonate, nous ne retiendrons ici que la sonate amoindrie et desséchée (...) bien qu'elle ait été jusqu'à la fin du xixesiècle (...) la moins cyclique de toutes.
V. d'Indy, Cours de composition musicale,t. 2, 1897, p. 390.
B.− [Appliqué à une pers. (ses facultés, sa personnalité, son influence) ou à un coll.] Qui a perdu de sa vigueur : 3. L'autorité du patron se trouva fort amoindrie et ce qu'il lui en resta fut de jour en jour plus contesté.
N.-D. Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 347.
4. Au bout de quelque temps ressortent de l'atelier de la princesse des messieurs inconnus, puis Benedetti, plus fondu, plus émacié, plus amoindri physiquement que jamais.
E. et J. de Goncourt, Journal,nov. 1873, p. 949.
5. Leur peinture c'est du Delacroix dulcifié, amoindri, effacé, décoloré, mis à la portée des demoiselles.
Castagnary, Salons,1875, p. 173.
6. ... Enfin, le 5e, défait sans avoir combattu, emporté, disloqué dans la déroute, et le 7equi débarquait, démoralisé lui aussi, amoindri de sa première division, qu'il venait seulement de retrouver à Reims, en pièces...
É. Zola, La Débâcle,1892, p. 52.
−
Emploi substantivé : 7. − Je pense bien! quarante-sept ans! tu me prends déjà pour un vieillard? pour un gâteux? pour une baderne? pour une guenille, un débris, un déchu, un amoindri, une ganache, un décrépit, un sénile, un caduc un suranné une ruine un archaïque un périmé un défectif un vioc et pour tout dire un con?
R. Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 80.