a) Rare. [En parlant d'une pers.] Objet de l'amusement : 6. [Jean] : − Mais laisse donc Paloma tranquille! Elle n'est pour moi qu'une amusette...
L. Daudet, Médée,1935, p. 84.
− Belgicisme. Personne frivole, préoccupée de bagatelles.
b) Domaine
abstr. :
7. ... j'ai abdiqué et je me suis noyé dans les amusettes futiles, pour oublier mieux tous mes désenchantements.
H.-F. Amiel, Journal intime,5 avr. 1866, p. 220.
8. ... je loue hautement l'artiste d'avoir marqué cette statuette de l'amour d'un signe éclatant, − jusqu'à choquer même, − qui montre bien qu'il ne s'agit pas là d'une amusette, mais d'un dieu redoutable.
R. Boylesve, La Leçon d'amour dans un parc,1902, p. 15.
9. Que diable, la vie n'est pas une amusette et le droit à la vie n'est pas une invitation au plaisir.
M. Aymé, Travelingue,1941, p. 99.
♦ C'est une grande amusette (...) de (G. Sand, Les Maîtres sonneurs, 1853).
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Spéc. [En parlant du produit d'une activité de langage, ou d'une activité artistique] Propos amusants et badins; œuvre divertissante ou de peu de valeur : 10. Les jeunes compositeurs italiens sentent bien que le morceau à roulades, la cavatine avec point d'orgue, les couplets et autres tranquilles amusettes sont devenus hors d'usage.
A. Bruneau, Musiques d'hier et de demain,1906, p. 208.
11. Jésus-Christ, mon enfant, n'est pas venu pour nous dire des fariboles. Tu comprends, il n'a pas fait le voyage de venir sur terre, un grand voyage, entre nous, (et il était si bien où il était.) (Avant de venir. Il n'avait pas tous nos soucis.) Il n'a pas fait le voyage de descendre sur terre pour venir nous conter des amusettes et des blagues. On n'a pas le temps de s'amuser.
Ch. Péguy, Le Porche du mystère de la 2evertu,1911, p. 225.