Poème-, élém. de compos.,[entrant dans la constr. de subst. masc.] a) Poème-fleuve. Comme «Tête d'or», «Peer Gynt» [d'Ibsen] est un poème-fleuve qui n'a jamais été conçu pour la scène, et sa modernité tient au foisonnant désordre de cette démesure (L'Express, 16 mai 1981, p.45, col. 1).
b) Poème-incantation. Françoise Lefèvre poursuit [dans L'or des chambres], en dehors de toute classification, mais dans la tradition du poème-incantation, cette voie du dialogue avec elle-même où l'on ne triche pas (Elle, 12 juill. 1976, p.99, col. 1).
c) Poème-opéra. [Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy] Notes aériennes et mots-oiseaux: un poème-opéra, unique et merveilleux (Le Nouvel Observateur, 24 mai 1976, p.33, col. 1).
d) Poème-reportage. «Berliner Requiem [de J.-M. Palmier] est un voyage sentimental à la recherche des survivants, des fantômes et des vestiges de ce Berlin disparu. (...) cette quête du temps perdu et retrouvé est un poème-reportage sans équivalent (Le Nouvel Observateur, 10 juill. 1978, p.60, col. 3).
e) Poème-spectacle. Oratorio pour une vie (de Gabriel Cousin) un «poème-spectacle» (Le Nouvel Observateur, 14 juin 1980, p.25, col. 1).
-poème, élém. de compos.,[entrant dans la constr. de subst.] a) Chant-poème, subst. masc.Tiré d'un conte d'Alphonse Daudet, ce chant-poème de dix-huit minutes ne constituera qu'un des trois accouchements de Claude Nougaro à l'Olympia (Le Point, 21 févr., 1977, p.95, col. 1).
b) Essai-poème, subst. masc.«Là où sont des enfants, règne l'âge d'or.» Ce mot de Novalis aurait pu être dit à propos des deux derniers livres de Le Clézio, un vaste essai-poème, «l'Inconnu sur la terre», et un recueil de nouvelles, «Mondo» (Le Nouvel Observateur, 23 avr. 1978, p.88, col. 2).
c) Document-poème, subst. masc.Document-poème, «Ce gamin, là» [film sur les enfants dits «irrécupérables»] évoque plus qu'il n'explique. À force de parler de ces enfants (...), il nous questionne, nous, citadins doués de parole, sur ce langage «dont nous sommes, dit Deligny, les esclaves plus ou moins malins» (L'Express, 9 févr. 1976, p.88, col. 1).
d) Histoire-poème, subst. fém.«Grain d'aile» est une histoire-poème qui coule de la même source que les poèmes d'Éluard. Les enfants «comprennent» très bien les vers d'Éluard, les adultes pas trop ratatinés du dedans sont tout à fait capables de «comprendre» son conte (Le Nouvel Observateur, 12 déc. 1977, p.80, col. 2).
e) Livre-poème, subst. masc.Autant de bonheurs que d'autres se sont ingéniés à falsifier, à pervertir, à couvrir de honte et à charger de malheur. [Annie Leclerc] les redécouvre dans toute leur fraîcheur et en éclabousse les pages de son livre-poème «Parole de femme» (Le Nouvel Observateur, 4 oct. 1976, p.65, col. 3).
f) Tableau-poème, subst. masc.[R.-L. de Girardin] composa sur ses terres un vaste tableau-poème en utilisant en guise de mots ou de couleurs les multiples ressources de la nature (Le Nouvel Observateur, 21 janv. 1980, p.60, col. 1).
g) Ville-poème, subst. fém.Turner et Ruskin, Monet et Proust... peintures et dessins venus de New York, Rotterdam, Paris pour retrouver, par-delà les pollutions, la «ville-poème» [Venise], ses palais, ses reflets d'eau tels que les ont rêvés ou décrits les peintres, les écrivains de la fin du XVIIIeet du XIXesiècle (Le Nouvel Observateur, 3 févr. 1984, p.5, col. 2).