a) État où se trouve une personne âgée, se traduisant généralement par un affaiblissement de l'organisme, une diminution des forces physiques et des capacités mentales. Synon. décrépitude, sénescence, sénilité.Les cheveux qui blanchissent, les mouvements qui se ralentissent, les rides même ne sont que des signes fort incertains de la vieillesse (Delécluze, Journal, 1825, p. 280).Non, décidément, je ne m'habitue pas à la vieillesse, pas plus à la mienne qu'à celle des autres (Colette, Mais. Cl., 1922, p. 203).SYNT. Vieillesse de l'homme, de la femme, de l'individu; atteintes, effets, ennuis, faiblesse, inconvénients, infirmités, infortunes, lassitudes, maladies, marques, mécanismes, misères, phénomène, psychologie, rides, signes de la vieillesse; être accablé, affaibli, atteint, cassé, creusé, défiguré, déformé, ravagé, vaincu par la vieillesse; s'habituer, se résigner à la vieillesse; redouter, sentir la vieillesse.
♦ Mourir de vieillesse. Synon. mourir de sa belle mort (v. mort1).La digne sœur et lui se chérissaient, et pour Se réunir encor dans la main où l'on tremble Et ne pas se quitter, ils moururent ensemble De vieillesse (Banville, Cariat., 1842, p. 54).
♦ P. exagér., fam. Séjourner longtemps quelque part. Loiseau éclata: « Nous n'allons pourtant pas mourir de vieillesse ici (...) » (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Boule de Suif, 1880, p. 142).
♦ Verte vieillesse. État d'un homme qui a conservé, malgré son âge, la vigueur et la virilité de ses jeunes années. Je ne me souviens pas d'avoir observé une vieillesse plus verte et plus robuste que celle d'Hadgi-Stavros (About, Roi mont., 1857, p. 82).
♦ Proverbe. Il faut que jeunesse se passe et que vieillesse se casse. Il faut que jeunesse se passe et que vieillesse se casse. J'ai été jeune, tu seras vieux (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 254).
− En partic. Ensemble des traits physiques et moraux qui caractérisent les personnes âgées. Elle leva sa triste face, ravagée de larmes. Un grand calme s'y était fait pourtant, et l'on n'y voyait plus que la morne vieillesse, dans sa résignation (Zola, Dr Pascal, 1893, p. 174).