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ACCUSER2, verbe trans.
I.− Emploi trans. [Le compl. d'obj. dir. est un inanimé, le suj. est soit un animé, soit un inanimé]
A.− Faire ressortir, mettre en évidence, accentuer :
1. ... les Grecs, avec leur esprit puissamment logique, accentuaient d'instinct l'essentiel. Ils accusaient les traits dominants du type humain. A. Rodin, L'Art,1911, p. 62.
En partic., B.-A. Accuser un contour. ,,Cette locution s'applique surtout, en peinture et en dessin, aux indications énergiquement accentuées soit des draperies qui recouvrent certaines parties des figures, soit des différents plans d'un paysage. On l'emploie aussi pour indiquer que l'artiste a précisé, par un trait ferme et plein, les vagues indications d'une ébauche esquissée à l'aide de traits légers, indécis et interrompus.`` (J. Adeline, Lexique des termes d'art,1884).
B.− Révéler, faire apparaître, laisser paraître :
2. Or, un matin, un mois auparavant, le concierge étant sur sa porte et fumant avec un flegme tout britannique, un jeune homme de vingt-sept à vingt-huit ans, dont la tournure et les vêtements semblaient accuser une origine d'Outre-Manche, lui adressa la parole en anglais et demanda à voir le pavillon. P.-A. Ponson du Terrail, Rocambole,t. 1, L'Héritage mystérieux, 1859, p. 140.
3. ... la nature des roches accuse un mode de sédimentation peu favorable aux organismes. A. de Lapparent, Abrégé de géologie,1886, p. 158.
4. La marquise était vraiment surprenante, toute la classique beauté romaine épanouie, grande, forte, très brune, avec une tête de déesse, aux traits réguliers, un peu massifs, n'accusant son âge que par le duvet dont sa lèvre supérieure était recouverte. É. Zola, Rome,1896, p. 108.
En partic., dans le domaine de la méd. :
5. Souffrit-il beaucoup? Une fois la raison détruite, on peut croire que non. Et pourtant si ces malades n'accusent pas de douleur précise ils font voir une agitation constante bien différente de l'apaisement d'une non-douleur. M. Barrès, Mes cahiers,t. 2, 26 févr.-1ersept. 1898, p. 42.
6. La conscience... accuse des troubles que nous ne serons pas capables de mettre en évidence d'une manière objective. P. Janet, Les Obsessions et la psychasthénie,1903, p. 263.
Loc. : . Accuser réception d'une lettre, d'un paquet... Prévenir l'expéditeur de la réception de son envoi :
7. Le comte Bertrand, en la lui adressant, le priait de vouloir bien lui en accuser réception; mais ce pauvre homme loin d'avoir pu accuser une telle réception, n'avait même pas eu connaissance de la lettre du comte Bertrand. E.-D. de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 2, 1823, p. 596.
Accuser son point (dans les jeux de cartes). Annoncer :
8. J'accuse un mariage en carreau, j'accuse vingt en trèfle. J. Humbert, Nouveau glossaire genevois,1852, p. 52.
Fam. Accuser le coup. Absol., Accuser. Laisser paraître qu'on est affecté d'une chose (au physique ou au moral) :
9. ... David va à terre. Il n'a pas le temps d'être compté, mais il accuse nettement. A.-O. Grubb, L'Auto,16 avr. 1934, p. 4.
II.− Emploi pronom. Se marquer, s'accentuer, se révéler :
10. Comme il arrivait à cette rue neuve du Vingt-Septembre, ouverte sur le flanc et sur le sommet du Viminal, Pierre fut frappé de la somptuosité lourde des nouveaux palais, où s'accusait le goût héréditaire de l'énorme. É. Zola, Rome,1896, p. 89.
11. Le jour a perdu sa jeunesse et trouvé la plus noble maturité. C'est l'heure où le modelé s'accuse avec le plus de puissance. De minute en minute les ombres bleues s'étendent, cependant que le soleil incliné défend qu'on le regarde et des coulées jaunes commencent de glisser vers le Nil. M. Barrès, Mes cahiers,t. 6, 1907-1908, p. 211.
Rem. Dans ces 2 ex., il s'agit d'un emploi pronom. proche du passif.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [akyze], j'accuse [ʒaky:z]. Enq. : /akyz/. 2. Homon. : accusé adj. et subst. masc. 3. Dér. et composés : accusable, accusataire, accusateur (-trice), accusatif, accusation, accusatoire, accusatoirement, accusée (-ée), accuseur, coaccusé, excuser, réaccuser, récuser. − Rem. Fér. Crit. t. 1 1787 propose accuser ou acuser avec un seul c. Pour le redoublement de c, cf. accabler.
Étymol. ET HIST. I.− Objet animé. 1. xes. terme jur. « mettre en cause, porter accusation contre qqn aux fins de condamnation en justice » (sans indication de motif) (Passion, éd. d'Arco Silvio Avalle, 203 : Fortment lo vant il acusand, La soa mort mult demandant; et ibid. 215 : Judeu l'acusent, el se tais); 2. id. avec indication de motif, 1155 (Wace, Brut, partie arthurienne, éd. Arnold et Pelan 2148 : Et an semonant te comande Que tu soies an mi aost A Rome a lui, que qu'il te cost, Aparelliez de fere droit De ce que tu li as toloit Si feras satisfaction De ce que nos t'acuseron). II.− Objet inanimé. 1. ca 1152 terme jur. « dénoncer, incriminer (un fait répréhensible) pour exciter la réprobation » (Li dialoge Gregoire lo Pape, éd. W. Fœrster, 15, 3 ds T.-L. : n'acusat pas lo visce del pere de l'abie); 1173 « révéler (le corps d'un délit) » id. (Aiol et Mirabel, éd. W. Fœrster, 9 735 ds T.-L. : ilor fu acussés Uns mout tresgrans tressors qu'il quidoient enbler); 2. ca 1205 « signaler (qqc.) dans un esprit hostile » (Guillaume de Palerne, éd. H. Michelant, 1062 : tot ce qui me plaist refusent Et ce que celer voel acusent). Empr. au lat. jur. accusare au sens I 1 dep. Plaute, Asinaria, 491 ds TLL, 350, 21 (cf. Vulg. Marc., XV, 3 : et accusabant eum summi sacerdotes), au sens I 2 dep. Cicéron, Verr., 2, 43, ibid., 351, 10; ces 2 emplois très attestés en lat. médiév. jur. (ds Mittellat. W. s.v.); au sens II 1 dep. Plaute, Epidicus, 549 ds TLL, 353, 36; cf. Sénèque, Controversiae, 2, 6, 5, ibid., 353, 71 : vitia patris; pas d'équivalent ds Mittellat. W. s.v.; II 2 semble un élargissement de sens de II 1; cf. aussi au sens de « signaler » [part. passé] Leges Wisigoth., 4, 5, 6 ds Mittellat. W. s.v. accusatus, adj. : accusatum sibi negotium destitit iudicare iudex. Hyp. EWFS2qui voit en II 2 [xiie] un développement pop. à partir du lat., en I, II 1 [xiiies.] une réfection de II 2 d'apr. le lat., fait appel à une distinction inutile : I très anciennement attesté, est directement empr. au lat. et non dû à une réfection d'apr. le lat., d'un 1ersens « signaler »; de même II 1; II 2 est une ext. de II 1.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 4 419. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 7 354, b) 6 509; xxes. : a) 6 968, b) 4 836.
BBG. − Bar 1960. − Barr. 1967. − Bénac 1956. − Bible 1912. − Blanche 1857. − Bonnaire 1835. − Hanse 1949. − Lacr. 1963. − Lafon 1963. − Marcel 1938. − Pol. 1868. (s.v. accusation).Réau-Rond. 1951. − Spr. 1967. − St-Edme t. 1 1824. − Thomas 1956.

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