1. [Avec un attribut du suj. (adj., subst., ou expr. à valeur adj.)] :
5. ... on commençait à faire parler les écrans et comme Jacques s'avérait phonogénique on lui donnait des tas d'espoirs.
Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 172.
6. Chose surprenante, la nouvelle courante faite, comme on voit, de pièces et de morceaux, s'avéra une réussite, et marqua nettement une tendance dodécaphoniste.
P. Schaeffer, À la recherche d'une mus. concr.,1952, p. 42.
7. Par contre, l'étude des solutions étendues s'est avérée de la plus haute importance.
Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 287.
2. [Avec un inf. se rapportant au suj.] :
8. ... en 1912, on découvrit aux États-Unis de petits cristaux de ce minéral qui s'avérèrent appartenir au système triclinique, si rare dans la nature; ...
A. et N. Metta, Les Pierres précieuses,1960, p. 94.
3. Il s'avère que : 9. Au contrôle, il s'avère que la défaite d'Adoua est de 1896, l'assassinat du roi Umberto 1erde 1900 et la naissance du prince de Turin de 1904.
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 239.
Rem. 1. Étant donné que le verbe avérer comprend le rad. « vrai » (lat. verus), la plupart des grammairiens déclarent incorrect l'emploi d'expr. comme s'avérer vrai, faux, exact, inexact. Hanse 1949 observe : ,,Je n'hésiterais pas à dire : il s'avère intelligent, ce produit s'avère excellent. [Dans les syntagmes ci-après] il y a en fait catachrèse, c'est-à-dire oubli du sens premier. (...). J'hésiterais à dire : cette nouvelle s'avère vraie, inexacte ou peu probable``. L'usage cour. les impose cependant de plus en plus, du moins dans une lang. peu châtiée. 2. Certains dict. (Lar. 19e, DG, Ac. 1932, Thomas 1956, Rob.) signalent l'emploi trans. avérer comme vieilli ou ne se rencontrant qu'au part. passé. Selon Thomas 1956, la forme s'avérer a été relancée ,,par les snobs du siècle dernier...``. 3. Synon. avérer, constater, vérifier. ,,Vérifier, c'est employer les moyens de se convaincre ou de convaincre quelqu'un qu'une chose est véritable (...), Avérer, c'est prouver d'une manière convaincante qu'une chose est vraie ou réelle : avérer un crime. (...) Constater, c'est vérifier ou avérer d'une manière authentique et solide`` (Lar. 19e). 4. On rencontre dans la docum. le néol. avérément, adv. (Grousset, L'Épopée des croisades, 1939, p. 112; suff. -ment2*). Véritablement, manifestement, réellement. Un patriarche avérément simoniaque (Id., ibid.).