1. Péj. [Pour qualifier des paroles, un écrit, une humeur, etc.] :
9. Il y a des pages de Talmeyr, dures et acides, veloutées de noir, dont l'eau-forte ne passera point.
L. Daudet, Salons et journaux,1917, p. 146.
10. Sa célébrité croissante lui valut, évidemment, un courrier toujours plus massif, d'autres visites, d'autres importuns plus tenaces, des corvées nouvelles, des polémiques plus acides... Bien peu de joies!
L.-F. Céline, Mort à crédit,1936, p. 406.
11. Mes trop grandes oreilles, mes cheveux secs, ma galoche de menton, le mépris des faibles, la méfiance envers la bonté, l'horreur du mièvre, l'esprit de contradiction, le goût de la bagarre, de la viande, des fruits et des phrases acides, l'opiniâtreté, l'avarice, le culte de ma force et la force de mon culte... Salut, Folcoche! Je suis bien ton fils si je ne suis pas ton enfant.
H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 256.
2. [En parlant d'une pers. (notamment d'une femme) ou de son comportement] Piquant, voire excitant, mais non sans produire quelque agacement : 12. « Elle est d'une beauté acide et mordante, dont je sens moi-même quelque peu l'atteinte... »
A. France, La Rôtisserie de la Reine Pédauque,1893, p. 292.
13. J'aime son esprit contradicteur, sa présence doucement acide, ses rébellions de branche printanière [d'une jeune fille].
Colette, Fanal bleu,1949, p. 116.
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Sans idée d'agacement : 14. Elle ne peut retenir un éclat de rire, qui gicle, acide et frais comme du cidre d'auberge.
R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 48.