CÉRAMIQUE, adj. et subst. fém.
A.− Adj. Qui est propre à l'art de façonner, de cuire l'argile. L'art, l'industrie céramique; le Musée céramique de Sèvres. La brique est un produit céramique, c'est-à-dire fabriqué avec de l'argile ou terre glaise (E. Robinot, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment, t. 1, 1929, p. 38).Il [Bernard Palissy] revient à Paris en 1576 et y reprend des travaux plus littéraires et scientifiques que céramiques (G. Fontaine, La Céram. fr.,1965, p. 24).
B.− Subst. fém. Art de fabriquer, technique de fabrication des objets à partir de l'argile. La céramique chinoise, étrusque; la céramique ancienne : J'entrevis en passant, par deux grandes ouvertures, des vases craquelés, des assiettes, un satyre bleu et jaune sur un socle. C'était la salle Bernard Palissy, consacrée à la céramique et aux arts mineurs.
Sartre, La Nausée,1938, p. 109.
− Spéc. Céramique dentaire. Fabrication de prothèses en porcelaine.
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P. méton. 1. La matière obtenue après cuisson (cf. faïence, grès, porcelaine, terre cuite). Des patios reluisants de céramique (T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 47).Elle [la chambre] communiquait avec un cabinet de toilette en céramique bleutée (R. Martin du Gard, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 424).SYNT. a) Céramique à pâte tendre (poreuse); céramique à pâte dure (non poreuse). b) Carreaux, médaillons, ornements, revêtements de céramique.
Rem. On rencontre ds la docum. dents céramisées. Dents blanches comme de la porcelaine (cf. Peyré, Matterhorn, 1939, p. 19).
2. Vase, objet produit par la technique de fabrication. Une céramique ancienne.
Prononc. et Orth. : [seʀamik]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1806 (Lunier, Dict. des Sciences et des Arts, Le Normant et Nicolle cité par Tolmer ds Fr. mod., t. 14, p. 300). Empr. au gr.
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ς « d'argile » (dér. de κ
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ς « vase d'argile »), d'où η
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η, « l'art du potier ». Fréq. abs. littér. : 75.