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P. métaph. : 5. Je fuis et je m'accroche à toutes les croisées
D'où l'on tourne l'épaule à la vie, et, béni,
Dans leur verre, lavé d'éternelles rosées,
Que dore le matin chaste de l'infini
Je me mire et me vois ange! (...).
Mallarmé, Poésies,Les Fenêtres, 1898, p. 33.
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P. méton. La fenêtre elle-même (notamment quand on la considère de l'intérieur). Assise, la fileuse au bleu de la croisée (Valéry, Charmes,Vers anciens, la fileuse, 1922, p. 75):6. Les jeunes filles, restées seules, s'accoudèrent deux à deux sur l'appui des fenêtres, jasant, penchant leur tête et se parlant d'une croisée à l'autre.
Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 180.
7. La rue vide s'emplit peu à peu du bruit régulier des pas. Un anarchiste tomba : on venait de tirer sur lui d'une fenêtre. Laquelle? La troupe était à cinquante mètres. Des croisées, comme on devait bien voir toutes les portes du trottoir opposé!
Malraux, L'Espoir,1937, p. 447.
SYNT. Appui, châssis, embrasure, rideau, vitre de croisée; fermer, ouvrir, refermer la croisée; aller à, courir à, se mettre à la croisée; s'approcher de la croisée, regarder par la croisée; la croisée donne sur (+ élément du paysage).