CAÏEU, CAYEU, subst. masc.
BOT. Petit bourgeon souterrain poussant à l'aisselle des écailles de l'oignon des plantes bulbeuses (glaïeul, tulipe, ail, etc.) et constituant le bulbe de remplacement. Les boutiques de semences, graines et cayeux (A. Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 16).La formation des cayeux à la base des pédoncules de certains fleurons (Gide, Journal,1940, p. 24).Rem. Ac. 1835-1932 note ,,Il se dit aussi de la fleur qui naît d'un caïeu. Cette tulipe n'est qu'un caïeu de l'année.``
Orth. Ac. 1762-1932 :
caïeu. Ac. 1694-1740 :
cayeu. Étymol. et Hist. 1625-51 norm.
cayeux plur. (
David Ferrand,
Muse Normande, III, 291, 2 ds
A. Héron,
Gloss. de la Muse Normande, Rouen, 1891-95, rééd. Slatkine Reprints, Genève, 1969); 1651 (
N. de Bonnefons,
Le Jardinier françois, Paris, p. 226 : la plante grossissant toûjours par les
Cayeux qu'elle jette en abondance). Terme norm.; même mot que l'a. fr.
caiel « petit chien » (
cf. Gdf.,
s.v. chael) empl. p. métaph. (
FEW t. 1, 1, p. 497b;
EWFS2) forme normanno-pic. de l'a. fr.
chäel (
Wace,
Rou, II, 4186 ds T.-L.) qui désignait également les petits de toutes sortes d'animaux (
cf., p. ex.,
Psautier Cambridge, XVI, 12, Michel ds
Gdf. : Li chael del luin), du lat.
catellus « petit chien ».
Fréq. abs. littér. Caïeu : 4.
Cayeu : 3.
Bbg. Sain. Sources t. 1 1925, p. 139, 316; t. 3 1930, p. 28 [
Cr. Gamillscheg (E.).
Z. fr. Spr. Lit. 1930/31, t. 54, p. 208].