CALISSON, subst. masc.
Spécialité de confiserie provençale, en forme de losange, faite d'amandes pilées et dont le dessus est glacé. Les fruits confits d'Apt alternaient sur les étagères avec les calissons d'Aix et les berlingots de Carpentras (L. Daudet, Fantômes et vivants,1914, p. 86).Prononc. et Orth. : [kalisɔ
̃]. Lar. 19eet DG : ,,On dit aussi canisson``. Nouv. Lar. ill. : ,,Une forme défectueuse est camichon, que l'on relève dans Sauval, dans les Comptes de pâtisserie de la prévôté (1572).`` Pour cette rem. cf. aussi Lar. 20e. Étymol. et Hist. 1. Fin xiiies. calison « friandise » (Martino di Canale, Chron. des Vénitiens [jusqu'en 1275] ds Gay), attest. isolée; 2. 1838 calissons d'Aix (Ac. Compl. 1842). 1 empr. à l'a. vénitien calisoni « sorte de friandise » (xves., Trieste ds Prati, s.v. calzone; v. aussi DEI, s.v. calzone), auquel se rattachent le lat. médiév. calisone (1170, Padoue ds DEI), l'ital. calicione (xves. ds Batt.), formes peut-être dér. de canniccio « clayon » corresp. au prov. canitz; 2 est empr. au prov. calisson, forme dissimilée de canisson, canissou(n) (Mistral; cf. la forme canisson, A. Daudet, Numa Roumestan, p. 30) proprement « clayon », spéc. « claie ronde sur laquelle les pâtissiers portent diverses pâtisseries » d'où « sorte de friandise », ce dernier sens dep. 1503 (Pansier t. 3, s.v. calisçon); canisson est dér. de canitz « clayon », issu du b. lat. *cannicium, neutre substantivé de l'adj. b. lat. cannicius « fait de roseaux », dér. de canna (canne*). Les rapports entre l'ital. et le prov. ne sont pas bien élucidés (Bl.-W.5; DEI). Bbg. Kohlm. 1901, p. 16.