CARNEAU, subst. masc.
TECHNOL. Conduit fixe (de maçonnerie ou de métal) par lequel la fumée, l'air et les produits de la combustion d'un foyer s'échappent dans la cheminée. Chaudières à carneaux; carneaux à trajet direct, à circulation (utilisés comme moyen de chauffage). Les fumées sont captées dans un manche à fumée et dirigées dans les carneaux d'une poêle rectangulaire (J. Stocker, Le Sel,1949, p. 69).− P. anal. ,,Conduit d'amenée de gaz ou d'air dans un foyer`` (Duval 1959). Des carneaux d'entrée d'air et de gaz (R. Barnerias, Manuel des aciéries,1934, p. 126).
Prononc. et Orth. : [kaʀno]. Ds Ac. 1694-1740 sous la forme carneau. La majorité des dict. admet carneau et carnau. Cf. Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Lar. encyclop., Littré, Rob. et Quillet 1965. Mais Besch. 1845 donne uniquement carnau, DG et Guérin 1892 donnent uniquement carneau. Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. ajoutent : ,,On disait aussi carnel.`` Étymol. et Hist. 1. Ca 1262 quarneaus « créneau » (J. Le Marchand, Miracles N. D. Chartres, 181 ds T.-L., s.v. crenel); 1360 carneau (Inv. de Louis d'Anjou ds Gay); 1465 carnaulx (Martial d'Auvergne, Vig. de Charles VII, t. II, p. 44, ibid.) − 1611 (Cotgr. : carneau); 2. a) 1832 (Raymond : Carneau [...] Trous de quelques pouces en carré, qu'on laisse dans les voûtes dans les fours à faïence et à porcelaine pour la communication du feu); b) 1857 (Chesn. : Carneau. On désigne sous ce nom les orifices par lesquels passe la fumée avant d'arriver à la cheminée); cf. 1867 chaudière à carneaux (Lar. 19e). Dér. de carner, var. de crener, relevée en pic. (Corblet); cf. ang. querner « fendre » (Verr.-On.), v. créneau.