1. Désir très vif des plaisirs sensuels. Regarder avec des yeux de concupiscence (Ac. 1835-1932) : 2. Il n'aimait ni ne haïssait sa femme : il la désirait. Son imagination dépravée lui faisait voir en elle d'inouïes voluptés; il était resté inassouvi et n'espérait aucun assouvissement. Étrange couple où l'un, pétri du plus odieux des vices du corps, se murait dans une concupiscence vaine; tandis que l'autre, sans vertu, se défendait la vie sensorielle, par seul orgueil.
J. Péladan, Le Vice suprême,1884, p. 49.
− [P. anal. littér., à propos d'un animal] Les cerfs bramaient, ivres d'une telle concupiscence (Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1408).
2. Passion, convoitise à l'égard d'un bien matériel. Concupiscence charnelle; exciter la concupiscence. Vous barbotez dans des scrupules de religieuse qui s'accuse d'avoir mangé son œuf avec concupiscence (Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 326).Rem. On rencontre ds la docum. concupiscer, verbe intrans. Éprouver de la concupiscence. Ils se pâment les blondins (...). Ils concupiscent avec délices et se grisent de visions sadiques (M. Lefèvre, Les Gestes de la chanson, 1896, p. 142).