1. Sens réfl. a) Parfois iron. Se procurer un réconfort moral de différentes façons, recevoir un tel réconfort, être moins affecté. Se consoler vite. Il calcula, pour se consoler qu'à dix cérémonies en moyenne par an, il mettrait son habit au moins une centaine de fois (Druon, Les Grandes familles,t. 2, 1948, p. 60).
b) Se consoler de qqc. ou parfois de qqn (d'affligeant, de désagréable).Se consoler d'une injustice, d'un malheur. Ne pouvoir se consoler de. − Ne pas se consoler de qqc., de + inf., que.Ne pas se consoler de la mort de qqn, de la perte de qqn, de qqc. Je ne me consolois pas de l'avoir traitée avec tant de dédain et de légèreté (Mmede Genlis, Les Chevaliers du Cygne,t. 3, 1795, p. 48).J'avoue ne pas me consoler que le grand écrivain se les soit interdits (P. Bourget, Pages de crit. et de doctrine,t. 1, 1912, p. 29).
c) Se consoler (de qqc., de qqn) avec, par, en + part. prés., à + inf.−
Se consoler (de qqc.) avec qqc. ou qqn.Se consoler avec Dieu (Ac. 1798-1932). Le vieux M. Diétrich, (...) venait de renoncer à la gloire du virtuose et se consolait avec celle du pédagogue (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, p. 57).♦ Spéc., (gén. iron.). Se remettre d'un chagrin d'amour avec quelqu'un d'autre. Je crois que le seigneur son cousin s'est consolé avec Rosette (Musset, On ne badine pas avec l'amour,1834, III, 4, p. 62).
− Se consoler (de qqc.) par (qqc.), rare.[Je] ne me console que par cette idée (...) de vous revoir l'un et l'autre dans votre patrie (Courier, Lettres de France et d'Italie,1810, p. 820).
− Se consoler (de qqc., de qqn) en + part. prés.Se consoler en disant, en pensant que. Il se consolait de son beau-père en faisant sauter ses écus (Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 38).
− Se consoler à + inf., rare.Parfois ce grand méconnu se console à raconter que... (E. et J. de Goncourt, Journal,1857, p. 388).