2. Fam. Riche, aisé. a) [Personnes, communautés] Florissant, prospère. Bourgeois, paysans, rentiers cossus. Femme cossue et respectée (Zola, E. Rougon,1876, p. 57).La Normandie cossue (Sand, Corresp.,t. 5, 1812-76, p. 136).Le déferlement des masses galvanisées, la ruée des faubourgs sur les quartiers cossus (Aymé, Confort,1949, p. 184).
b) Qui indique l'aisance, la richesse. ♦ [Souvent associé à l'idée d'agrément, de bonhomie] Un costume, un appartement, un intérieur cossu; habillé, meublé de façon cossue. Tout était cossu chez lui (Balzac, Muse départ.,1844, p. 189).Les femmes ont cet air de respectabilité cossue des classes moyennes germaniques (Morand, Route Indes,1936, p. 296).
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[Péjorativement, associé à l'idée de mauvais goût] Un luxe cossu de bourgeois enrichis : ... les choses laides et cossues sont fort utiles, car elles ont auprès des personnes qui ne comprennent pas, qui n'ont pas notre goût (...), un prestige que n'aurait pas une belle chose qui ne révèle pas sa beauté.
Proust, La Prisonnière,1922, p. 176.
− P. métaph. Une ballade aux rimes cossues (Genevoix, Éparges,1923, p. 235).Synon. rimes riches.
− Subst. Il appréciait le cossu plus que le gracieux (La Varende, Gentilsh.,1948, p. 506).