1. Verre à boire de forme arrondie ou évasée, ordinairement plus large que haut et muni d'un pied. Coupe de cristal; coupe ciselée; boire dans une coupe. J'ai vu faire les libations; elles ne tombaient pas de coupes d'or ou d'argent, mais de vases d'argile (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 145):1. Autour de lui, par terre, il y avait, remplis par un petit esclave à mesure qu'il y buvait, une jatte de lait froid, une coupe de vin de soleil, un verre, à parois très minces, de thé à la menthe bouillant, ...
Montherlant, Encore un instant de bonheur,1934, p. 696.
SYNT. Coupe d'airain, d'albâtre, de bronze, de vermeil; coupe à champagne; remplir, vider une coupe; tenir, tendre une coupe; lever sa coupe.
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P. méton. Contenu de ce verre. Boire une coupe de champagne : 2. Ils m'ont fait boire la tête en bas dans un cratère beaucoup trop plein où ils avaient versé sept coupes parce qu'il y avait sept vins sur la table.
Louÿs, Aphrodite,1896, p. 193.
− P. anal. Ce qui a la forme d'une coupe. Au fond de cette coupe, peut-être l'ancien cratère d'un volcan, se trouvait un étang (Balzac, Peau chagr.,1831, p. 278).
3. Au fig., littér. [P. réf. à la Bible où la destinée terrestre donnée à l'homme par Dieu est assimilée à une coupe] Coupe enivrante; coupe de la joie; boire à la coupe du plaisir; coupe amère; coupe d'amertume, de fiel; la coupe du malheur, de la souffrance : 3. Ils avaient un peu honte, comprends-tu? Honte d'être des enfants gâtés du Père, d'avoir bu à la coupe de béatitude avant tout le monde! Et pourquoi? Pour rien.
Bernanos, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1041.
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Loc. fig. ♦
Il y a loin de la coupe aux lèvres. Il y a loin de la conception d'un but, d'un idéal à sa réalisation; il est difficile d'atteindre les plaisirs auxquels on aspire : 4. Ces splendeurs engendraient bien des vocations maritimes; mais, entre la coupe et les lèvres, entre l'état de collégien et la glorieuse fonction de l'aspirant de marine s'élevaient des obstacles très sérieux; ...
Valéry, Variété III,1936, p. 235.
♦ Boire la coupe (le calice) jusqu'à la lie. Endurer une souffrance, un malheur dans toute son étendue.
♦ La coupe est pleine, la coupe déborde. L'exaspération, l'indignation est à son comble. L'autre révélation a fait déborder la coupe (Hermant, M. de Courpière,1907, IV, 5, p. 30).