DÉBRIDEMENT, subst. masc.
A.− Action de débrider, d'enlever la bride d'un cheval, d'une bête de somme. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892.
− P. anal., CHIR. Opération consistant à enlever les brides qui compriment un organe ou resserrent une plaie. Toute nécrose nécessite un débridement de la fistule (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 37).
B.− Au fig. [En parlant d'une force intérieure] Action de libérer ou de se libérer de toute contrainte; état qui en résulte. Je finis par me demander si ces périodes de débridement ne tendaient pas, en fait, à prendre plus d'importance que celles de contention (Abellio, Pacifiques,1946, p. 357).Rem. Parmi les dict. de l'Ac., seule l'éd. 1932 retient le mot et seulement comme ,,terme d'Arts et de chirurgie``. Le débridement d'une pierre; le débridement d'une plaie.
Prononc. et Orth. : [debʀidmɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1604 « action de debrider un cheval » (J. Pallet, Dictionnaire très ample de la langue françoise et espagnole d'après FEW) − Trév. 1771 qui note ,,il n'est pas d'usage``; 2. fig. 1659 (N. Duez, Dict. italien e françois); 3. 1814 chir. (Nysten). Dér. de débrider*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 31.