1. Qui se défie (habituellement ou à l'occasion de ce qui est mentionné dans le contexte). Exigeants et défiants là-dessus, comme des peseurs d'or (Alain, Propos,1921, p. 233).Défiant comme un prince (Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1133):1. − « Ce Grey, paraît-il, est le type de l'Anglais consciencieux, un peu défiant, un peu timoré, pas très généreux, mais d'un grand loyalisme de pensée et d'action.
Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 517.
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Emploi subst., rare. La France a des poètes qui, (...) pour faire un défiant, prennent l'intrigue du Tartufe (Stendhal, Hist. peint. Ital.,t. 2, 1817, p. 156):2. Dans les cellules à deux, les défiants se dépêchaient de clouer une couverture entre leur toile et leur camarade pour n'être pas chipés.
Goncourt, Manette Salomon,1867, p. 57.
− P. ext. [En parlant d'un attribut, d'une activité de la pers.] La pensée, par elle-même défiante et soupçonneuse (Alain, Propos,1934, p. 1225).Cette sensibilité au vrai défiante et délicate qui s'est développée en lui par le progrès de la science (Nizan, Chiens garde,1932, p. 103).Il a pris un caractère défiant (Camus, Chute,1956, p. 1476).