2. P. méton., fréq. au plur. a) Suite d'idées ou de propos mal ou peu liés, s'effectuant sans plan préétabli, au gré du cheminement de la pensée. Écouter les divagations de qqn; divagation lyrique, philosophique. Scriabine (...) se répandait en divagations idéologiques sur l'art sublime de ses grands pontifes (Stravinsky, Chron. vie,1931, p. 156).Autrefois, provinciale et solitaire, ses emballements, ses divagations intellectuelles [d'Anaïs] restaient livresques et parallèles à son existence de petite bourgeoise (Aymé, Confort,1949, p. 122).SYNT. Se jeter dans des divagations; divagations habiles, merveilleuses; divagations érotiques, poétiques, politiques.
− Spéc., péj. Propos dénués de bon sens; propos incohérents émis sous l'effet de la maladie et généralement dans un état inconscient. Divagations d'un fou, d'un malade; les divagations d'un aliéné (DG). Synon. délire.
b) Pensées qui échappent aux contraintes du réel pour se développer dans n'importe quelle direction. Divagations du rêve, de l'imagination. Ai-je été visité par la vérité, ou bien par de pures hallucinations, les divagations d'un cerveau déminéralisé? (Van der Meersch, Invas.14, 1935, p. 473).