DACTYLOGRAPHE, DACTYLO, subst.
A.− Dactylographe (vx). Personne qui communique avec les sourds-muets aveugles par le toucher (cf. dactylographie). Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. Lang. fr.
B.− Usuel. Dactylographe (vieilli), ou dactylo. Employé(e) chargé(e) de transcrire, ou d'écrire des textes à la machine à écrire. Dicté ce matin à la dactylographe mes articles sur Maria Chapdelaine (Du Bos, Journal,1921, p. 21).La dactylographe qui travaille dans mon bureau entasse les fautes de frappe (Giraudoux, Apollon,1942, p. 59).Rem. 1. Emploi masc. rare, la profession étant le plus souvent exercée par des femmes. Lu aussitôt, puis confié au dactylographe, votre drame admirable (Gide, Corresp. [avec Claudel], 1910, p. 148). 2. Les dict. gén. du xixes. enregistrent dactylographe, subst. masc. Instrument à clavier permettant aux sourds-muets et aux aveugles de converser.
Prononc. : [daktilɔgʀaf]. Abrév. dactylo [daktilo]. Étymol. et Hist. 1. 1832 (Raymond : Dactylographe. Clavier destiné à transmettre, au moyen du toucher, les signes de la parole; il offre un excellent moyen de correspondance entre les aveugles et les sourds-muets); 2. a) 1900 « machine à écrire » (Nouv. Lar. ill.); b) 1900 « personne qui se sert de la machine à écrire » (ibid.); 1923 dactylo (Gide, Journal, p. 751). Composé à partir du gr. δ
α
́
κ
τ
α
́
λ
ο
ς « doigt » (v. dactylo-) et de γ
ρ
α
́
φ
ε
ι
ν « écrire » (-graphe*). Fréq. abs. littér. : 112.