a) [Le compl. désigne une pers.] Destituer (quelqu'un) de ses fonctions. Dégommer un général. Synon. fam. limoger.Il n'est pas officiellement dégommé, mais il se regarde comme l'étant (Goncourt, Journal,1896, p. 954).C'est un coup qu'il a monté pour dégommer le député! (Colette, Cl. école,1900, p. 258).Vers cette époque y a eu la crise, j'ai bien failli être dégommé du dispensaire (Céline, Mort à crédit,1936, p. 34):... il y a des chances pour que ce soit de la politique, et de là à être dégommé, expulsé il n'y a qu'un dixième de millimètre.
Valéry, Corresp.[avec Gide], 1895, p. 233.
− P. ext. Surpasser, supplanter. Synon. dégot(t)er.Vous aviez, mesdemoiselles, des pelures renversantes, quoi! (...) vous dégommiez Fleur de Botte (Villars, Préc. du jour,1866, p. 27).Aussi traversa-t-il brillamment les éliminatoires et challenger dégomma le champion (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 61).
b) Emploi pronom., arg. − Sens réciproque. ,,S'entre-tuer`` (France 1907).
− Sens réfl. ,,Vieillir, perdre de ses cheveux, de son élégance, de sa fraîcheur, au propre et au figuré`` (Delvau 1972). Je me rouille, je me dégomme (Labiche, Deux papas,1845, I, 1, p. 387).