FORMIQUE, adj.
A.− ,,Appartenant aux, ou provenant des fourmis`` (Séguy 1967).
B.− Spéc., CHIM. 1. Acide formique. Liquide incolore fumant à l'air, à forte odeur piquante, corrosif, qui existe à l'état naturel dans l'organisme des fourmis, dans diverses plantes dont les orties, dans certains liquides biologiques (sueur, urine, sang), que l'on peut obtenir par oxydation de l'alcool méthylique et que l'on emploie pour ses propriétés de réducteur, de décolorant ou de désinfectant, notamment en teinturerie, tannerie, brasserie et distillerie : Il suffit de voir les fourmis, maigres à ce point, brillantes et vernissées, pour supposer qu'elles sont les plus adustes, les plus brûlés de tous les êtres. Leur singulière âcreté est constatée par la chimie, qui a su tirer de leur corps le mordant acide formique.
Michelet, Insecte,1857, p. 260.
2. Aldéhyde formique. Gaz incolore dont l'odeur est très irritante. Synon. formaldéhyde (infra rem. 3).Cf. E. Schneider,
Charbon, 1945, p. 302.
Rem. 1. L'aldéhyde formique est improprement appelé formol, méthanol ou méthanal, précisent Sc. 1962 et Quillet 1965. 2. Peu utilisé sous sa forme gazeuse, l'aldéhyde formique est gén. employé en solution aqueuse contenant de 30 à 40 % de gaz et constituant le formol.
REM. 1. Formaldéhyde, subst. masc.Synon. de aldéhyde formique.En 1910, un type de plastique plus important, la bakélite, fut obtenu par L. H. Baekeland par polymérisation de phénol et de formaldéhyde (Hist. gén. sc.t. 3, vol. 2, 1964, p. 441).
2. Formiate, subst. masc.Sel ou ester de l'acide formique. Formiate de cuivre, de plomb, de magnésium, d'ammonium; formiate mercurique (cf. Lebeau, Courtois, Pharm. chim.,t. 1, 1929, pp. 603-605).
Prononc. et Orth. : [fɔ
ʀmik]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. [Ca 1370 (La Grande chirurgie de Guy de Chauliac d'apr. Sigurs, p. 61] 1. 1787 acide formique (G. de Morveau, Dict. pour la nouv. nomenclature chim., p. 174); 2. 1926 grouillement formique (Claudel, Journ., mai, I, 716 [Pléiade 1968] ds Quem. DDL t. 2). Formé par haplologie de *formicique, dér. du lat. formica « fourmi »; suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 7.