1. Spécialement a) Mandataire qui administre une entreprise. Gérant d'un hôtel, d'un café, d'un fonds de commerce; gérant salarié, libre. Il n'avait jamais vu celui qu'on appelait le patron au Passage-Club, et dont le baron de Cérésolles n'était que le gérant (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 423).[Il] appela le garçon, puis le gérant, puis le directeur, pour leur demander une chambre (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 231) :1. Véronique ne tarda pas à entrer, en qualité de gérante, à la société des « Cires Artistiques ». Le directeur et propriétaire habitait près de son usine une petite ville de l'Est.
Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 9.
− En appos. Les pharmaciens-gérants (...) sont autorisés, en dehors de leurs fonctions hospitalières, à exploiter une officine privée (Organ. hospit. Fr.,1957, p. 19).
b) Gérant d'immeubles. Personne physique ou société (cabinet d'affaires) qui administre et gère les immeubles d'autrui. Qu'est-ce tu fous dans le civil? − Gérant d'immeubles. − T'es pas dégoûté!... (Benjamin, Gaspard,1915, p. 15).Visite à un gérant d'immeubles (...). Son bureau est une pièce sinistre, tout encombrée de papiers, de chemises qui vomissent leurs baux, leurs quittances et leurs sommations (Green, Journal,1939, p. 212).
c) Gérant (de société). ,,Personne chargée d'administrer une société civile, en nom collectif, en commandite ou à responsabilité limitée ou encore, une coopérative`` (cida 1973). Gérant statutaire, associé. Comme gérant de la société du bitume de Maroc, j'étais en butte à une foule de poursuites (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 47) :2. La Société est administrée par un gérant, pris parmi les associés. M. A est désigné comme gérant avec les pouvoirs les plus étendus. Il traitera toutes les affaires de la Société, achètera ou revendra au comptant ou à terme, fera ouvrir au nom de la Société tous comptes courants, à tous établissements de crédit, y déposera ou retirera toutes sommes, signera et endossera tous chèques.
Doc. hist. contemp.,1928, p. 162.
− En appos. L'usage permet à l'associé gérant de régler une certaine somme à l'associé commanditaire par anticipation sur les bénéfices (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 328).