1. Action de glisser; résultat de cette action, mouvement, déplacement de ce qui glisse. B... a un ver solitaire dans le ventre « elle sent par ses glissements froids qu'il se pelotonne jusqu'à l'épigastre... » (Janet, Obsess. et psychasth.,1903, p. 87).Les bords en sont repliés en bourrelet autour du cuvier pour empêcher le glissement des cendres le long des parois (Lar. mén.1926, p. 192).Il [Byron à Venise] se sentait moins infirme dans une ville où la marche était remplacée par le lent glissement des gondoles (Maurois, Byron, t. 2, 1930, p. 116) :1. Derrière, les souches restent, bossuant le terrain, sélectionnées presque à fleur de tronc, les tiges étant coupées à angle droit, par larges entailles nettes, de forme légèrement convexe, afin d'obtenir le glissement de la pluie sur la plaie.
Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 5.
♦ P. métaph. Le glissement d'une étoile filante (Colette, Naiss. jour,1928, p. 37).
− Spéc. ANAT. ,,Mouvement propre à la plupart des diarthroses, dans lequel les deux surfaces articulaires se portent en sens opposé`` (Méd. Biol., t. 2 1971). Cf. G. Gérard, Anat. hum., 1912, p. 12.GÉOMORPHOL. Glissement de terrain. Déplacement en masse de terres qui se produit sur pente assez forte, supérieure à 5o, en terrain argileux, après de fortes précipitations et sur un sous-sol compact (d'apr. Plais.-Caill. 1958). MÉCAN. Frottement de glissement. Toutes [les] (...) mesures [de graissage] sont prises pour réduire la valeur du coefficient de frottement de glissement, mais on peut faire mieux, c'est de substituer le roulement au glissement (Gorgeu, Machines-outils,1928, p. 15).
2. P. méton. Léger bruit produit par ce qui glisse. Un glissement de pieds nus s'éloigna (D'Esparbès, Vent du boulet,1909, p. 136).Albert traversa l'immense salle dallée, au jour pauvre, où le glissement des pas s'effaçait dans le murmure résonnant des voûtes (Chardonne, Épithal., Paris, A. Michel, 1951 [1921], p. 62).De la rue montaient des bruits de voix, des glissements de véhicules, tout le langage d'une ville qui s'éveille (Camus, Peste,1947, p. 1297) :2. Il n'y avait pas à s'y tromper, il y avait effectivement des bruits dans le couloir. Ce n'était pas un mirage d'oreille; cela ressemblait à des glissements de savates.
Giono, Chron., Noé, 1947, p. 183.