GNOCCHI, subst. masc. plur.
[Dans la cuisine italienne] Quenelles faites de semoule, de pâte à choux ou de purée de pommes de terre avec œufs et muscade. P. méton. Plat préparé avec ces éléments, pochés à l'eau bouillante, gratinés avec beurre, sauce blanche, fromage râpé. Il [le cuisinier italien] nous initia (...) aux gnocchi; une pluie dorée de parmesan semblait descendre du ciel dans les assiettes, comme la pluie d'or de Jupiter dans le sein de Danaé (Gautier, Hist. romant.,1872, p. 49).Au sing. ,,Tartelette garnie de cette préparation`` (Dupré 1972). Prononc. et Orth. : [ɳ
ɔki]. Au plur. des gnocchi (Rob., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.). Le plur. francisé gnocchis (tendance actuelle pour les mots ital.) n'est attesté que ds Nouv. Lar. ill. Var. nioki, v. étymol. Étymol. et Hist. 1851 Nioki à la Viennoise (E. et J. de Goncourt, En 18.., p. 67); 1864 gnocchi (G. Sand, agenda cité ds A. Maurois, Lélia ou la vie de George Sand, p. 466 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 40, p. 235). Mot ital. attesté au sens de « boulettes de pâte » dep. le xvies. (Garzoni ds Batt.), plur. de gnocco, d'abord « petit pain rond à l'anis » (dep. 2emoitié xves., L. de Médicis, ibid.), d'orig. vénitienne (cf. a. vénitien gnoco « nœud dans un tissu » en 1339), prob. issu par métathèse de nocchio (Rohlfs, § 161) « nœud dans le bois » (dep. Dante d'apr. DEI), d'orig. incertaine (v. DEI; Batt.; Devoto; Migl.-Duro). Orig. inc. selon FEW t. 21, p. 492b.