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P. ext. ♦ Texte écrit de façon peu lisible. J'ignore si tu pourras lire ce griffonnage. À tous les mots qui t'échapperont substitue Je t'aime. Tu en auras toujours la pensée (Hugo, Lettres fiancée,1821, p. 90).Je vous envoie le remerciement de Gustave Flaubert et même son griffonnage à moi adressé, où il est question de vous à cœur ouvert (Sand, Corresp., t. 5, 1867, p. 226).
♦ Texte écrit sans souci de la forme. L'érudition a pointé ses yeux grossissants sur les moindres points de sa vie [de Stendhal], sur ses griffonnages, sur les factures de ses fournisseurs (Valéry, Variété II,1929, p. 80).
♦ En partic. [Pour qualifier de façon dépréciative ou iron. la forme ou le contenu d'un texte] Synon. galimatias.J'en suis à ma cinquante-septième page ce matin de griffonnage épistolaire, c'est un supplice (Lamart., Corresp.,1831, p. 226).J'ai dépensé en rêveries contemplatives, en griffonnages psychologiques sans fin le plus clair de mes heures (Amiel, Journal,1866, p. 39).Qu'est-ce qu'il fallait faire de tout ça? ça n'avait ni queue ni tête, ces griffonnages (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 119).