HI(-)HAN,(HI HAN, HI-HAN) onomat.
[S'emploie pour représenter, évoquer le braiment de l'âne] Cyrano : Silence! Le parterre, en délire : Hi han! Bêê! Ouah, ouah! Cocorico! (Rostand, Cyrano,1898, I, 4, p. 34).−
Faire hi(-)han. Les bons ânes Braillent hi han et se mettent à brouter les fleurs Des couronnes mortuaires (Apoll., Alcools,1913, p. 119).♦ [Pour évoquer la bêtise d'une pers.] Suivre un cours en Sorbonne (...). Écouter la façon dont l'homme fait hi-han! (Hugo, Âne,1880, p. 260).
− Emploi subst. masc. Pousser, jeter un, des hi-han(s). Pédrolino, l'âne, qui approuvait l'Angélus de son braiment (...) répandait sa bénédiction de hi-hans sur les champs pacifiques (Arnoux, Rossignol napol.,1937, p. 240).
Prononc. : [iɑ
̃] avec l'aspiration des deux éléments. Étymol. et Hist. Début xives. [ms.] ihan interj. (De deux Angloys et de l'Anel, 108 ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 2, p. 181); 1606 hinhen subst. ([Folengo] Hist. macaronique de Merlin Coccaie [trad.] vol. 2, 203 ds Quem. DDL t. 7); 1748 hihan (Mercure, août ds Rich. 1759). Onomatopée. Bbg. Quem. DDL t. 7.