ICAQUE, subst. masc.
A. − Arbrisseau des régions chaudes d'Amérique, appartenant à la famille des Rosacées, qui donne un fruit de forme ovale, à chair blanche d'une saveur légèrement âpre, et dont on consomme la pulpe et l'amande. Prune d'icaque : Plus loin, de toutes parts élancés, des halliers (...)
Pillant les monbins mûrs et les buissons d'icaques,
Les singes de tout poils, ouistitis et macaques (...)
Avec des gestes fous hurlant et gambadant,
Tout le long de la mer les suivaient.
Heredia, Trophées,1893, p. 181.
B. − Fruit de cet arbrisseau. (Dict. xixeet xxes.).
REM. Icaquier, subst. masc.,synon. de icaque (supra A).Aux Antilles, on confit au sucre les fruits de l'icaquier (Lar. 19e).
Prononc. : [ikak]. Étymol. et Hist. 1. 1658 icaque « arbrisseau produisant des fruits appelés icaques » (C. de Rochefort, Hist. nat. et mor. des Iles Antilles de l'Amérique, p. 56 d'apr. König, p. 108, note 2); 2. [1665 icácou mot caraïbe cité « fruit de cet arbrisseau » (R. Breton, Dict. caraïbe-fr., p. 253, ibid.)]; 1684 icaco (Rel. de la Jamaïque, p. 34 ds Rec. de div. voy., ibid.); 1714 Icaque (Godefroy, Rel. du Royaume d'Issigny, p. 192, ibid.). Empr. au taino (arawak de Haïti)hicaco prob. par l'intermédiaire de l'esp. icaco (dep. 1541, ycaco, A. de Santa Cruz d'apr. Fried.); le passage du sens 1 (arbre) au sens 2 (fruit) est probablement dû à l'intermédiaire du caraïbe (v. König, pp. 108-109; Fried.; FEW t. 20, p. 68a). Bbg. Boulan 1934, p. 75.