REM. 1. Forme tronquée : jarni. Ah! jarni, l' bon métier que v'là, Puisqu'on y roul' sitôt carosse! (Désaugiers, Chansons et poésies diverses, Paris, Poulet, t. 2, 1812, p. 23).2. Variantes : a) Jarnibleu. Qui n'a pas vu la multitude en panique n'a rien vu... Jarnibleu! Tous ces visages à la bouche tordue, ces milliers et ces milliers d'yeux... (Bernanos, Dialog. Carm.,1948, 1ertabl., 1, p. 1569).
b) Jarnicoton. La chose est forte! Jarnicoton, Pour qui me prend-on? (Courteline, Linottes,1912, VIII, p. 117).
c) Jarnigoi. J'ai eu une bonne idée en exhumant ces vieilles chansons royalistes de la Restauration. Moi Jarnigoi! Je suis soldat du Roi (France, Bergeret,1901, p. 368).
d) Jarnigué. [Grand-Louis :] − (...) elle ne dansera pas : elle est en grand deuil!... mais Rose n'y est pas, jarnigué! et je compte bien danser avec elle jusqu'à la nuit, à présent que le papa mignon y consent (Sand, Meunier d'Angib.,1845, p. 156).Si je parlais, il me semble que je dirais : j'avons, jarnigué, mousser le maire, parce que je salue comme les villageois dans les pièces (Vallès, J. Vingtras, Enf., 1879, p. 259).
3. Région. (Canada). a) Jarnicoton, subst. masc.,,Intelligence`` (Barbeau, Le Fr. du Canada, Québec, Librairie Garneau, 1970).
b) Jarnigoine, subst. fém.,,Intelligence, talent, débrouillardise`` (Barbeau, Le Fr. du Canada, Québec, Librairie Garneau, 1970). Avec de la jarnigoine, on réussit partout (Barbeau,Le Fr. du Canada, Québec, Librairie Garneau,1970).