LINOLÉUM, LINO, subst. masc.
A. − AMEUBL. Toile de jute enduite d'huile de lin et de poudre de liège, imperméable, de couleurs variées, utilisée comme revêtement de sol ou parfois de mur (abrév. fam. lino). Un (tapis de) linoléum. Le parquet doit pourrir sous le linoléum gondolé (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 126).Il les couvrait [les objets] de bave entièrement, à même le lino (Céline, Mort à crédit,1936, p. 269).
B. − ARTS GRAPH. Cette toile utilisée comme support de gravure. Deux élèves du CM préparent un projet pour gravure sur linoléum susceptible d'illustrer le texte du jour (Hist. instit. et doctr. pédag.,1948, p. 428).
Prononc. et Orth. : [linɔleɔm]. Ac. 1935 linoléum. Littré -le-. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 linoléum, plur. -s et lino, plur. -s. Étymol. et Hist. 1874 ameubl. (Nature, p. 191 ds Bonn.); 1936 lino « id. » (Catal. de jouets [B.H.V.]). Empr. à l'angl.linoleum « id. » (1864 ds NED), mot forgé à partir du lat. linum « lin » et oleum « huile », ce tissu inventé par l'Angl. Walton et breveté le 25 avril 1863, étant composé d'un mélange d'huile et de lin. La forme abrégée lino est déjà attestée en 1907 en angl. (cf. NED Suppl.2). Bbg. Gall. 1955, p. 261, 548.