MENTAGRE, subst. fém.
PATHOLOGIE A. − Vx. ,,Sorte de maladie de la face qui affligea Rome dans les premiers temps de l'empire`` (Littré). La barbe fut décrétée laide, sotte, sale, immonde, infecte, repoussante, ridicule, antinationale, juive, affreuse, abominable, hideuse (...). On évoqua toutes les maladies du cuir chevelu, la plique des Polonais, la lèpre des Hébreux, la mentagre des Romains (Hugo,Corresp., 1848, p. 623).
B. − Moderne. Folliculite pileuse généralement limitée au menton mais s'étendant parfois aux parties velues du visage. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc.: [mɑ
̃ta:gʀ
̥]. Étymol. et Hist. 1529 [éd.] «dartre du menton» (Champier, Petit traicté de la noblesse et ancienneté de la ville de Lyon, fo14). Empr. au lat. mentagra «id.», lui-même issu du lat. mentum «menton» et du gr. α
γ
ρ
α «chasse, capture», d'apr. podagra, v.podagre (cf. Ern.-Meillet, s.v. mentum).