MICROSOCIOLOGIE, MICRO-SOCIOLOGIE, subst. fém.
SOCIOL. Étude des liaisons sociales élémentaires; étude des structures, des relations internes et des formes d'organisations des petits groupes sociaux. Anton. macrosociologie (s.v. macro-).En se livrant à un véritable travail de « microsociologie », la psychologie sociale se trouve devant les mêmes alternatives que toutes les autres sciences sociales (Hist. de la sc.,1957, p. 1 588).On peut étudier les phénomènes d'acculturation aussi bien dans la microsociologie des interrelations humaines que dans celle qui met en présence des groupes spécifiques ou celle qui entrecroise des sociétés globales (Traité sociol.,1968, p. 321).REM. Micro-social, -ale, -aux, adj.Qui concerne les petits groupes sociaux ou leur organisation. La première question qui se pose à un sociologue lorsqu'il confronte les genres et les formes des attitudes morales avec les cadres sociaux est de savoir quels genres et formes particuliers d'attitudes morales peuvent être repérés dans le type microsocial, groupal ou global qu'il étudie (Traité sociol.,1968, p. 146).
Prononc. : [mikʀosɔsjɔlɔ
ʒi]. Étymol. et Hist. 1939 « sociologie des liaisons sociales élémentaires » (G. Gurvitch, Essais de sociol., p. 7, 20). Comp. de micro-* et de sociologie*.
DÉR. Microsociologique, micro-sociologique, adj.Qui concerne les groupes sociaux restreints, la microsociologie. Anton. macrosociologique (s.v. macro-).Quant aux formes microsociologiques de la vie interpersonnelle, elles sont, pour une église avide d'apostolat, un domaine privilégié (Philos., Relig., 1957, p. 28-9).Est ainsi défini le domaine de la sociologie linguistique qui, théoriquement, trouve une application à toutes les échelles : de la société globale à l'échelle micro-sociologique, pour l'analyse des relations entre niveaux (Traité sociol.,1968, p. 276).− [mikʀosɔsjɔlɔ
ʒik]. − 1reattest. 1950 (G. Gurvitch, La Vocation actuelle de la sociol., p. 98) : de microsociologie, suff. -ique*.