REM. Minimiste, adj. et subst.a) Synon. de minimaliste (infra dér. 2).Vous êtes des minimistes, vous supprimez la famille, la femme, vous vivez de rien et vous n'attendez de n'être réellement récompensés de vos labeurs qu'après la mort (Huysmans,En route, t.2, 1895, p.288).b) Théol. (Ce, celui, celle) qui veut réduire les croyances et les devoirs au minimum. Il est au moins téméraire de nier la démonstrabilité de l'existence de Dieu. Telle est la conclusion minimiste de Bannez, de Suarez et à leur suite du P.Pesch (Théol. catht.4, 11920, p.928).
DÉR. 1. Minimalisme, subst. masc.a) Attitude, tactique qui consiste à demander le minimum de choses. Anton. maximalisme (dér. s.v. maximal).Le minimalisme ici est voué à l'échec, seul le maximalisme peut réussir, c'est-à-dire une attitude qui prend pour but de donner à chaque famille un cadre attrayant d'existence quotidienne (L'Express,7 juin 1976, p.161, col. 3).b) Beaux-arts. Synon. art minimal (supra).Il existe, pourtant une quatrième explication possible de la diversité actuelle et elle réside dans l'évolution générale de l'art du vingtième siècle − tendance au minimalisme, au réductivisme, à l'élimination en général (Inform. et doc.,oct. 1975, p.30, col. 3).Les dix jeunes artistes présentés font assaut de modestie, comme si la fonction de l'art était de déranger le moins possible. Monochromie abstraite et minimalisme puritain, faire terne et gris paraît être le voeu de Micha Laury [à propos d'une exposition d'art] (L'Express,26 déc. 1977, p.13, col.1).− [minimalism̭]. − 1resattest. a) 1967 beaux-arts (ibid., 23 oct., p.119c: Pop., Op. Cinétisme, Minimalisme), b)1976 «doctrine qui consiste à demander le minimum de choses» (ibid., 7 juin, loc. cit.); a empr. à l'angl. minimalism, de même sens, dér. de minimal (art), v. minimal att. dep. 1969 (NED Suppl.2), b dér. de minimal, suff. -isme*.
2. Minimaliste, adj. et subst.a) (Ce, celui, celle) qui se contente d'un minimum d'avantages, de choses. C'est une des hypothèses formulées aux Nations unies à propos des Soviétiques, et que l'on pourrait résumer ainsi: maximalistes à court terme, minimalistes à plus long terme (Le Nouvel Observateur,12 oct. 1966, p.19, col. 3).Le texte (...) devait harmoniser les idées contenues dans les précédentes chartes concernant, entre autres, la révolution agraire et la gestion socialiste des entreprises: fallait-il aligner l'ensemble sur les positions maximalistes ou minimalistes, ou encore trouver un compromis? (Le Monde,11 avr. 1976, p.6, col.1).b) Beaux-arts. (Celui, celle) qui est adepte de l'art minimal. Parti d'un art géométrique à tendance fonctionnelle, Honegger, à 56 ans, a débouché sur les positions des artistes minimalistes américains: l'oeuvre est un objet structuré, une peinture aussi réelle qu'une sculpture (L'Express,11 mars 1974, p.72, col.3).Insistant sur la relation de l'oeuvre avec ce qui la produit et l'entoure, espace, encadrement, support, cimaise, les minimalistes radicalisent à l'extrême la tendance à la dématérialisation et forcent le spectateur à prendre conscience de l'existence et de la présence de l'oeuvre dans l'espace qu'il définit (Encyclop. univ.t.191975, p.1279).− [minimalist]. − 1resattest. a)α)1918 «menchevik» (E. Vandervelde, Trois aspects de la révolution russe, p.XIV),
β) 1966 «personne qui se contente du minimum dans un débat, dans une discussion» (Le Nouvel Observateur, 12 oct., loc. cit.), b)α) 1971 «adepte du minimalisme dans l'art cin.» (Giraud-Pamart),
β) 1974 beaux-arts (L'Express, 11 mars, loc. cit.); a a dér. de minimal, suff. -iste*, les mencheviks présentant le minimum de revendications au sein du parti ouvrier social-démocrate russe, b b empr. à l'angl. minimalist, att. avec ce sens dep. 1967 (NED Suppl.2).