NÉPHRITE1, subst. fém.
PATHOL. Inflammation aiguë ou chronique du rein, dont les causes peuvent être très diverses (infection, allergie, traumatisme, toxicose). Néphrite épithéliale, interstitielle; néphrite bismuthique; néphrite hémorragique, hypertensive. Il fut atteint d'une néphrite albumineuse qui le fit délirer pendant plusieurs jours (Arland, Ordre, 1929, p.292).La description magistrale de la néphrite mercurielle par Chauffard, description qui a servi de modèle à toutes les descriptions de néphrites toxiques (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p.213).Il appartenait surtout à Widal et A. Javal de montrer que le pronostic à long terme des néphrites chroniques est en relation directe avec le taux de l'urée dans le sang (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p.696).REM. -néphrite, élém. de compos.Pyélo(-)néphrite, v. pyél(o)-.
Prononc. et Orth.: [nefʀit]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1802 (F. P. G. C. Darles, Dissertation sur la néphrite, Paris, an X d'apr. Dict. des sc. méd., 1819, s.v. néphrite). Adaptation du gr. ν
ε
φ
ρ
ι
τ
ι
ς «malade des reins, gravelle». Néphrite a remplacé les termes plus anc. néphritide (1538, Canappe ds Fr. mod. t.18, 1950, p.271), nephresie (1557, Braillier, Abus, 397 d'apr. FEW t.7, p.94a), néphrétie (1772, Nouv. dict. universel et raisonné de méd. d'apr. FEW, loc. cit.), tous formés sur le gr. ν
ε
φ
ρ
ι
τ
ι
ς, -ι
́
τ
ι
δ
ο
ς «maladie des reins» par l'intermédiaire du lat. médical.