a) [fondées sur la légèreté, l'insouciance de l'oiseau] ♦ Avoir un appétit d'oiseau, manger comme un oiseau. Manger très peu. À cet âge-là, on est bête, on n'aime rien, on mange comme un oiseau (A. France, Crime,Paris, Calmann-Lévy, 1900 [1881], p.225).
♦ Baiser d'oiseau. Baiser tendre et léger. Elle se pencha, vite, très vite, et mit sur la tempe du jeune homme un baiser d'oiseau, une caresse imperceptible (Duhamel, Combat ombres,1939, p.187).
♦ Chanter comme un oiseau. Être très joyeux. Je l'ai mise sur le lit. Elle chantait comme un oiseau (Jouve, Scène capit.,1935, p.123).
♦ Être, vivre comme l'oiseau sur la branche*.
♦ Cervelle, tête d'oiseau. Esprit léger, insouciant, étourdi. Les idées de vengeance ne tenaient guère, avec sa cervelle d'oiseau (Zola, Nana,1880, p.364).V. cervelle ex.11.
♦ Léger, légère comme un oiseau. Qui semble voler comme un oiseau. Elle glissa le long des larges corridors (...), heureuse et légère comme un oiseau (L. de Vilmorin, Lit à col.,1941, p.262).
♦ Libre comme un oiseau dans l'air. Sans aucune entrave. Te voilà libre encore une fois comme un oiseau dans l'air (Erckm.-Chatr., Ami Fritz,1864, p.104).
♦ Vivre en oiseau, comme un oiseau. Vivre avec insouciance, sans se préoccuper du lendemain. Le lendemain n'existait pas, elle vivait en oiseau, sûre de manger, prête à coucher sur la première branche venue (Zola,, Nana,1880p.1357).
b) Familier ♦ Donner à qqn des noms d'oiseaux. Injurier, insulter quelqu'un. V. nom II A 1.
♦
Le petit oiseau va sortir! [Formule plaisante par laquelle le photographe demande à ceux qu'il photographie, de ne plus bouger et de fixer l'objectif]: 2. Du plus loin qu'il nous voyait, il se «plaçait», pour obéir aux injonctions d'un photographe invisible: la barbe au vent, le corps droit, les pieds en équerre, la poitrine bombée, les bras largement ouverts. À ce signal je m'immobilisais, je me penchais en avant, j'étais le coureur qui prend le départ, le petit oiseau qui va sortir de l'appareil...
Sartre, Mots,1964, p.16.