PÉTANQUE, subst. fém.
Jeu de boules, originaire du Midi provençal, pratiqué sur terrain quelconque, et dont les parties se jouent en treize ou quinze points, avec des équipes de deux ou trois joueurs, disposant chacune de six boules métalliques qui doivent être lancées le plus près possible du cochonnet, dans une posture précise (jambe droite en arrière, le pied gauche ne portant sur le sol que par le talon). Partie de pétanque. C'est à ce jeu [de boules] que je passais tous mes après-midi, (...) toujours perdant avec ces bougres qui jouent «à la pétanque» depuis le berceau (Cendrars, Homme foudr., 1945, p.98).Prononc.: [petɑ
̃:k]. Étymol. et Hist. 1932 (Lar. 20e). Mot d'orig. prov. Il vient de l'expr. pétanco «pied qui a la fonction d'une tanco, d'un pieu» (comp. de pé «pied» et de tanco «étançon, pieu planté pour fixer quelque chose», du même rad. que étancher*) d'où jouer à pétanque propr. «lancer sa boule le pied fixé au sol, sans prendre d'élan» (cf. Bl.-W.4 et 5; FEW t.12, p.234a et 236b, note 11), déformé en jouer à la pétanque, peut-être à cause du bruit des boules de métal qui en se choquant «pètent» (Dupré 1972). Le jeu passe pour avoir été créé à la Ciotat à Marseille en 1910, cf. l'inscription qui figure sur la plaque de la Ciotat: «C'est en l'an 1910 sur ce terrain que fut créé le Jeu de Pied-Tanqué».
DÉR. Pétanqueur, subst. masc.Joueur de pétanque. Victoire des jeunes pétanqueurs −Le beau temps n'était pas spécialement de la partie pour les concours de pétanque de l'A. S. Pagny mais la pluie a épargné les joueurs (Le Républicain lorrain, 19 mai 1983, p.7).− [petɑ
̃koe:ʀ]. − 1reattest. 1970 (Rob. Suppl.); de pétanque, suff. -eur2*.
BBG. −Tardieu (Ch.). Boules, quilles, bowling. Paris, 1960, pp.27-31. _Tremaud (H.). Les Français jouent aux quilles. Paris, 1964, p.54.