PONEY, subst. masc.
Cheval de petite taille, à crinière épaisse, trapu et vigoureux, appartenant à diverses races et utilisé pour l'équitation, l'attelage ou le sport (notamment le polo). Poney Shetland, des Landes, du pays de Galles; voyager à dos de poney. Les coups de fouet cinglants dont Lyonnette stimula les petits poneys écossais, pour rentrer vite au château (Bourges,Crépusc. dieux, 1884, p.232).À peine étions-nous assis que bondissait sur la piste un poney tout harnaché à qui le jeune personnage blessé fit faire plusieurs tours et qui s'arrêtait toujours devant l'un de nous lorsqu'il fallait désigner la personne la plus aimable ou la plus brave de la société (Alain-Fournier,Meaulnes, 1913, p.168).Elle leur donne tout juste de quoi nourrir leurs poneys de polo (Maurois,Sil. Bramble, 1918, p.239).REM. Ponette, subst. fém.Poney femelle. Hubert revenait (...) après avoir (...) vu passer Mmede Sauve dans la voiture attelée de deux ponettes grises qu'elle conduisait elle-même (Bourget,Cruelle énigme, 1885, p.104).P. métaph., fam. Elle mesurait, d'un regard morne, l'agréable ponette, −genre cob −que j'étais dans ce temps là (Colette,Ces plais., 1932, p.125).
Prononc. et Orth.: [pɔnε]. Passy 1914 [pone], [ponε]; Barbeau-Rodhe 1930: [ponε], [pɔnε]. Att. ds Ac. dep. 1878. Plur. des poneys. Vieilli: ponet (ds Littré, à côté de poney). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.289: un ponet, une ponette. Pony, plur. ponys (Stendhal, Armande, 1827, p.130 et Chateaubr., Mém., t.3, 1848, p.648). Étymol. et Hist. 1801 pooni (L. Degrandpré, Voyage dans l'Inde et au Bengale, II, 13-14 ds Höfler Anglic.); 1822 poney (Stendhal, Amour, p.79); 1825 ponet (Journal des dames et des modes, 10 sept., 394 ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl. pony (1659 powny, 1751 poney ds NED) que l'on suppose issu d'un type *pouleney remontant au m. fr. poulenet «petit poulain» (1444 ds Gdf.) dér. de poulain* (FEW t.9, p.452a). Fréq. abs. littér.: 56. Bbg. Bonn. 1920, p.109. _ Greimas (A. J.). Nouv. dat. Fr. mod. 1952, t.20, p.305 (s.v. ponette).