PANDANUS, subst. masc.
BOT. Arbre ou arbuste des régions tropicales appartenant au genre Pandanus (infra), utilisé comme plante ornementale et dont les feuilles servent à la confection de certains objets ou ouvrages (natte, toit, hutte, sac, cigarette, etc.). On me montra l'église actuelle, hangar solidement construit et couvert en feuilles de pandanus artistement assemblées (Dumont d'Urville, Voy. Pôle Sud, t.3, 1842, p.154).Des grappes de fleurs étranges dévalaient le long des lianes entre les bananiers et les pandanus (Camus, Exil et Roy., 1957, p.1665).− P.méton. Feuille ou fibre de cette plante servant à ces confections. Cela valait toujours mieux que de dormir (...) sur une natte de pandanus, à même le plancher, comme il m'est arrivé tant de fois dans les îles polynésiennes (T'Serstevens, Itinér. esp., 1963, p.16).
− Genre de plantes arborescentes ou arbustives de la classe des Monocotylédones, à longues feuilles insérées en spirale et bordées d'épines, à fleurs en spadices entourées de grandes bractées. Le genre Pandanus, arbre dont les racines adventives supportent le tronc, donne des drupes comestibles (Alpha Flore, Paris, Alpha éditions, t.11, 1979, p.294).
Prononc.: [pɑ
̃danys]. Étymol. et Hist.1. 1803 pandang «plante monocotylédone, arbre ou arbuste des régions chaudes dont les fruits sont comestibles» (NDHN XVI, 575. Source indiquée [...] G. E. Rumphius, Herbarium Amboinense, Amstelaedami A 50 ds R. Ling. rom., t.47, p.462); 1816 pandan (Nouv. dict. d'hist. nat. [Deterville] ds Quem. DDL t.22); 1832-34 pandanus (Dumont d'Urville, Voy. autour du monde, t.4, p.553); 2. 1963 «fibre de cette plante qui sert à fabriquer des sacs, des nattes, des tentures» une natte de pandanus (T'Serstevens, loc. cit.). Lat. sc. mod. pandanus «id.» formé sur le malais pandang de même sens att. dans un texte angl. en 1777 (G. Forster, Voy. round World, I, 270 ds NED: the pandang or palm-nut tree). Fréq. abs. littér.: 23. Bbg. Quem. DDL t.22.